Par Mon’Esse
Les défis demeurent et sont aggravés par des vulnérabilités préexistantes au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), souligne le Fonds monétaire international (FMI). Ces défis sont, notamment, les niveaux élevés de la dette publique, le manque de diversification, les faiblesses de la gouvernance et des institutions, et les améliorations modérées en matière de pauvreté et de niveau de vie.
Ils ont également trait au rythme actuel inégal de mise en œuvre du programme de réformes, qui limite le potentiel de croissance de la région et appelle à des efforts accélérés et coordonnés pour élever le potentiel de manière significative et durable, afin d’offrir de meilleures opportunités à une population jeune et dynamique. S’exprimant à l’issue de la réunion des chefs d’Etat de la Cemac, tenue lundi dans la capitale camerounaise, Yaoundé, le directeur du département Afrique du Fonds, Abebe Aemro Selassie, a constaté que les pays et les institutions régionales ont réalisé des progrès substantiels dans le programme de réformes, depuis le sommet de 2021.
Sur ce point, note-t-il, le régime de change fixe continue de bien servir la région en ancrant efficacement les anticipations d’inflation et en réduisant l’incertitude associée au commerce et à l’investissement internationaux.
«Les services du FMI saluent l’engagement renouvelé de la région en faveur des principes de viabilité budgétaire et extérieure. Ces principes comprennent des politiques visant à reconstituer les réserves, à améliorer l’efficacité des dépenses publiques, à accroître la mobilisation des recettes non pétrolières, à apurer les arriérés intérieurs pour soutenir le secteur privé et à préserver la stabilité du système financier, ainsi qu’à remédier aux vulnérabilités liées à la dette.»
Pour Abebe Aemro Selassie, des mesures audacieuses sont néanmoins nécessaires, notamment pour améliorer la transparence des finances publiques et du secteur pétrolier et gazier.