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Panorama Papers, Avec Stéphane Edzigui.
Je voudrais que tous les amoureux du football sachent que je serai effectivement candidat à l’élection du président de la Fédérati FCon camerounaise de football, si Monsieur Samuel Eto’o se présente. J’estime que ce monsieur et tout son comité exécutif ont traîné le football camerounais dans la boue. J’estime que l’image de notre football a été suffisamment détérioré sur le plan et international.
J’estime, très humblement, connaissant le programme de Monsieur Eto’o qui a été présenté devant près de 200 entreprises au Castel hall, à Douala, n’a pas été implémenté. Il n’a pas été appliqué même d’un iota. J’estime que monsieur Eto’o n’est pas l’homme de la situation. Qu’ il est suffisamment incompétent. Et que le temps est venu pour nous autres patriotes, nous qui aimons le Cameroun comme Um Nyobe l’a aimé. Comme Rudolf Manga Bell l’a aimé. Comme Ngosso Dine l’a aimé. Et comme tous les autres héros de notre histoire l’on aimé. J’estime qu’il faut, aujourd’hui, redorer l’image du football camerounais. C’est plus que jamais urgent et même indispensable. C’est pourquoi j’ai donc décidé d’annoncer ma candidature à la présidence de la Fédération camerounaise de football d’ici le 11 décembre prochain. Il faut le savoir.
Lorsque quarante jours après Goliath avait défié l’armée du Dieu vivant, il a été défié par un jeune à l’apparence négligeable. Il a été insulté par ses frères. Ce n’était pas celui qu’on attendait. L’on ne pouvait pas s’imaginer que c’est lui qui allait renverser Goliath. Quarante jours après, comme quatre ans après, ce jeune apparaît et renverse Goliath. Le Goliath du football camerounais aujourd’hui c’est monsieur Eto’o. Je pense qu’il mérite d’être neutralisé. S’il avait un peu de dignité, un peu d’estime, un peu de fierté, il aurait déjà démissionné parce que le football camerounais va davantage mal. Je vous prie mesdames et messieurs de ne pas regarder la petite personne que je suis. Mais de regarder l’intérêt général. L’intérêt du Cameroun. Regarder où notre football se trouve aujourd’hui. Les arbitres se plaignent. Ça fait trois ans qu’ils n’ont pas été payé. Les présidents de clubs de plaignent. Les joueurs se plaignent.
Tous ne sont pas payé. Les Lions indomptables se plaignent. Bref, tout va mal dans ce pays. Le football jeune ne se joue pas. On sanctionne toute forme d’opposition. Il est clair qu’on ne peut pas me suspendre. C’est technique et stratégique. Vous savez que tout acteur du football qui va essayer de s’opposer à Monsieur Eto’o sera suspendu. C’est pourquoi j’ai pris mes responsabilités et je me suis lancé. J’ai annoncé ma candidature à la prochaine élection. Je gagnerai. Seule la non candidature de monsieur Eto’o pour me faire renoncer. Pour moi, le problème du football camerounais s’appelle Eto’o fils Samuel. Ce problème là, il faut le régler de toute urgence. Et si l’État ne peut pas nous aider à le faire, nous irons jusqu’au bout et nous vaincrons. Et nous vaincrons avec nos petits moyens. Je voudrais également adresser mes félicitations aux Lions indomptables qui ont fait preuve de bravoure et de patriotisme en sortant un peu de ce silence qui me semblait un peu comparse et complice. Ils ont subi des flagellations. Les Lions indomptables étaient devenus le chewing-gum de la Fédération camerounaise de football qui fait tout ce qu’elle veut.
En France par exemple, tout récemment, monsieur Mbappe Kylian et ses coéquipiers ont demandé la tête du président de la Fédération Française de Football. Ils l’ont obtenu. C’est pour dire que, lorsque les Lions indomptables réclament l’harmonie, la paix et un certain nombre de choses au sein de la tanière, cela devrait leur être accordé sans négociations. Je ne suis pas sûr que Eto’o aurait accepté d’être traité, comme il traite les Lions indomptables aujourd’hui du temps de monsieur Iya ou de monsieur Tombi. Vous vous souvenez de tout ce qu’il s’est passé à Marrakech avec la fameuse affaire du drapeau refusé par Monsieur Eto’o des mains du Premier ministre Philémon Yang, au stade omnisport. Il est inadmissible aujourd’hui que l’on demande à la Fédération camerounaise de football de laisser le staff technique travailler et que ce soit le contraire. Qu’elle laisse monsieur Mununga travailler. Cela s’est toujours fait. Vous ne pouvez pas empêcher à Didier Deschamps de travailler avec son adjoint. Tous les entraîneurs au monde travaillent avec leurs assistants. Lorsque vous aurez fixé des objectifs, vous ne pouvez pas l’obliger à travailler avec des gens qu’il ne connait pas. Je n’ai rien contre ces compatriotes qui peuvent servir le Cameroun ailleurs.
Mais en ce moment, l’entraîneur qui a été choisi par le Cameroun doit être mis dans des conditions de travail. Il se sent bien lorsqu’il est avec son assistant. Il travaille mieux. Il voit mieux. Mununga qui suit les joueurs tout au long de la saison doit être là pour seconder Marc Brys. Monsieur Eto’o a pour habitude que son objectif c’est que les joueurs soient dans de bonnes conditions. Les joueurs veulent être dans de bonnes conditions avec Mununga sur le banc de touche.
