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Par Panorama Papers, Avec Aristide Mono.
Première rencontre, premier échange avec l’activiste Djouraibou, quelques jours avant sa déportation du Def vers Kodengui, voici quelques mots de réconfort que je lui avais transmis:
- Beaucoup de courage. Tiens bon. Tu peux continuer à compter sur nous autres.
- Aujourd’hui, tu n’es plus le DJOUBAÏROU d’avant ton enlèvement. Tu es désormais un héros en herbe. Ils ne peuvent plus te tuer. C’est à toi de capitaliser ce nouveau statut. Je t’encourage à te considérer comme un nouveau leader de la lutte pour la libération de ce pays. Tu figures désormais parmi les nouvelles têtes émergentes du grand Nord en particulier et du Cameroun en général. La balle est désormais dans ton camp.
- Arrange toi à rassurer les membres ta famille que tout ira. Parce que si tu faiblis, tu les mettras dans le chagrin et tu seras responsable de ce qui pourrait arriver à l’un d’entre eux. Plus tu leur donneras des garanties que tu es un roque , plus ils se sentiront psychologiquement mieux. Personne ne t’a envoyé dans ce combat noble, alors, de grâce, n’emporte pas ta famille dans cette noble merde.
- Gars, si tu combattais pour quelqu’un ou pour un groupe, abeg, arrête le combat. Mais si tu combats pour tes propres convictions, pour ta propre vision du Cameroun, alors lutte jusqu’au sacrifice suprême.
- Dans cette histoire où toi et moi sommes engagés là, il faut s’attendre à tout: assassinat, empoisonnement, torture, emprisonnement, enlèvement, attaques contre nos proches. Donc dans cette affaire, on doit s’attendre au pire, en tout temps et en tout lieu. Demande déjà à ta famille de t’oublier.
- Qu’ils montent ou qu’ils descendent, ils partiront. Et ils partiront de la pire des manières. Le Karma s’abattra sur leurs descendances complices. C’est juste une question de temps. Ceux qui t’ont enlevé et jeté en prison subiront le pire des châtiments divins.
- Gars, ne te reproche de rien. Dis toi toujours que tu es sur la bonne voie et que tu luttes pour la bonne cause.