Par Mon’Esse
Les incursions répétées, en mars, de la secte islamiste Boko Haram, dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, ont fait «au moins 30 personnes tuées, dont une femme et un enfant, 30 personnes enlevées, dont 13 enfants et cinq femmes, et 30 autres blessées», selon le dernier rapport du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
D’après ce document, consulté mercredi par la rédaction, au moins 165 incidents de sécurité ont été rapportés pendant ledit mois, les jihadistes ayant par ailleurs instauré des taxes illégales à l’endroit des civils, en particulier les éleveurs, les pêcheurs et les agriculteurs.
Dans le même temps, les civils ont été victimes de vol de denrées alimentaires, de bétail et d’objets de valeur ainsi que d’enlèvements contre rançon.
C’est pendant cette période, précise Ocha, qu’est constaté que l’impact du gel de financements humanitaires, par les Etats-Unis, continue à restreindre considérablement la poursuite de plusieurs programmes d’urgence et l’assistance à des centaines de personnes vulnérables dans la région.
Mars 2025 a également été marqué, dans la zone, par des incendies dans les sites des personnes déplacées internes, ayant affecté plus de 700 ménages à Kolofata et Doulo, logées dans des cabanes construites en tiges de mil connus pour être des matériaux hautement inflammables.
«Il est important de réfléchir à la condition de ces sites bâtis depuis plus d’une décennie sans tenir compte des normes techniques d’espacement et de la qualité des matériaux»
note Ocha.