Panorama papers
Par Armand Soussia, À Garoua
Le président élu Issa Tchiroma Bakary est sorti de son silence face à la vague d’arrestations opérées ces derniers jours sur l’ensemble du territoire national. Dans une adresse empreinte de fermeté, il accuse le pouvoir sortant d’avoir recours à « des pratiques contraires aux exigences de tout État de droit », estimant que ces méthodes visent à dissuader les citoyens de manifester pour la défense de leurs droits et libertés.
« Le pouvoir à bout de souffle, qui fait l’objet d’un rejet quasi unanime du peuple, se livre à des arrestations massives, en dehors de toute disposition juridique appropriée »,
a déclaré Issa Tchiroma.
Il a invité les Camerounais à s’unir pour empêcher que le pays ne « bascule dans une dictature » où les droits de l’homme seraient sacrifiés.
Poursuivant dans un ton combatif, il a assuré que ces intimidations « produisent exactement les effets contraires » à ceux recherchés par le régime. « Quoi qu’il arrive, le peuple Camerounais est résolument décidé à prendre son destin en main », a-t-il martelé, avant de rappeler que le droit de marcher est un droit universel, garanti par les lois de la République.
À l’endroit des personnes arrêtées ou violentées, Issa Tchiroma a exprimé sa solidarité : « Vous avez le soutien inébranlable et actif de toute la nation et de toutes les nations du monde qui érigent démocratie, droits de l’homme et justice au rang des valeurs cardinales. »
Il a enfin affirmé que son équipe avait « pris toutes les dispositions pour qu’une assistance judiciaire soit apportée aux victimes », tout en réitérant que « le parti au pouvoir est vaincu et battu à plate couture » et que « le peuple, tsunami irrésistible, viendra à bout de leur entêtement ».
Depuis la proclamation controversée des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, attribuant la victoire à Paul Biya, plusieurs villes du Cameroun sont secouées par des manifestations et des arrestations. Les partisans d’Issa Tchiroma contestent la légitimité du scrutin et dénoncent une répression qu’ils jugent « systématique et ciblée ». Les organisations de défense des droits de l’homme ont également fait part de leurs inquiétudes face à la montée des tensions et aux violations répétées des libertés fondamentales.
LIRE EN INTÉGRALITÉ LA SORTIE DE TCHIROMA
Le présent élu Issa Tchiroma s’exprime: Le pouvoir à bout de souffle, qui fait l’objet d’un rejet quasi unanime du Peuple pour le Changement, se livre à des arrestations massives sur l’ensemble du territoire, et cela en dehors de toutes les dispositions juridiques appropriées en la circonstance.
Une telle pratique, contraire aux exigences de tout État de droit, nous prescrit de nous lever tous comme un seul homme, pour empêcher que notre nation bascule dans une dictature qui passera par pertes et profits tous les problèmes des droits de l’homme. Une telle pratique, dont la finalité serait de dissuader et de décourager les Camerounais à marcher pour la revendication de leurs droits et de leurs libertés, est en train de produire exactement les effets contraires.
Quoi qu’il arrive, quoi que cela leur en coûtera, le peuple Camerounais est décidé résolument à prendre son destin en main. Le droit de marcher est un droit universel, dont la jouissance est garantie par les lois de la République.
A toutes les victimes de ces exactions, j’ai le plaisir et le devoir de leur dire que vous avez le soutien inébranlable et actif de toute la nation et de toutes les nations du monde qui érigent démocratie, droits de l’homme et justice au rang des valeurs cardinales.
Désormais, le monde entier sait que le parti au pouvoir est vaincu et battu à plate couture. Toutes leurs gesticulations ne contribuent qu’à prolonger leur agonie. Quoi qu’il fasse, le peuple, tsunami irrésistible, viendra à bout de leur entêtement.J’annonce que nous avons pris toutes les dispositions pour qu’une assistance judiciaire soit apportée aux victimes.
