Par Hajer Elina
L’affaire fait grand bruit au sein de la gendarmerie nationale. Le commandant de la brigade d’Endom, l’adjudant-chef major MBANG Boris, a été entendu par les services compétents du Poste de Commandement Opérationnel du Secrétariat d’État à la Défense, sur instruction du ministre de la Défense, Galax Etoga. L’officier est soupçonné d’avoir détourné plusieurs motos mises sous scellés judiciaires, au préjudice de particuliers, ainsi que d’avoir commis divers actes d’abus de pouvoir et de corruption.
Selon les éléments recueillis, le gendarme aurait établi de fausses réquisitions et fabriqué des notifications de saisie sans fondement légal. Dans le but de couvrir ses traces, il aurait même sollicité la complicité d’un détenu connu pour des vols de motos dans la localité, afin de produire un faux document de décharge. Les investigations révèlent également la vente illégale d’un engin saisi, écoulé à un particulier à hauteur de 250 000 francs CFA, ainsi que la disparition d’une moto sous enquête qui n’a jamais été restituée officiellement à son propriétaire.
Face à la gravité des faits, le parquet a été saisi et a ordonné un complément d’enquête. Les autorités judiciaires exigent désormais que l’intéressé produise en copies certifiées conformes l’ensemble des documents utilisés dans le cadre de ses justifications. L’enquête devra également déterminer le rôle de complices présumés, parmi lesquels d’anciens gendarmes et des civils impliqués dans la revente des engins.
Ce scandale met une nouvelle fois en lumière les défis persistants de la lutte contre le grand banditisme et la corruption dans les rangs des forces de l’ordre. Le sort du commandant MBANG Boris reste désormais entre les mains de la justice, qui devra statuer sur des accusations susceptibles d’entraîner de lourdes sanctions disciplinaires et pénales.
