Par Mon’Esse
Le préfet du département du Mfoundi (Centre), Emmanuel Mariel Djikdent, s’est déclaré dans l’impossibilité de donner une suite favorable à la déclaration de marche pacifique et de protestation du Collectif des docteurs/Ph.D chômeurs indignés du Cameroun.
Dans sa correspondance audit regroupement, datée du 14 février et reçue le lendemain par la rédaction, il invoque notamment le défaut de présentation d’un récépissé de reconnaissance juridique du Collectif, la non production des titres ou attestations de soutenance.
Qui plus est, sur les 80 signataires (prétendus) de la déclaration de manifestation publique, un seul a joint la photocopie de sa carte nationale d’identité à cette déclaration.
Emmanuel Mariel Djikdent, à la tête de la circonscription qui abrite la capitale du pays, Yaoundé, note également des «similitudes dans les signatures suscitant interrogations et nécessitant enquête».
Le 12 février, et au terme de la publication des résultats de la deuxième phase de l’opération de recrutement spécial des enseignants-assistants dans les universités d’État de Bertoua (Est), Ebolowa (Sud) et Garoua (Nord), le Collectif des docteurs/Ph.D chômeurs indignés annonçait une marche pacifique pour le 20 février afin de revendiquer un recrutement en addition des candidats, tous des sans-emploi, recalés au sortir des opérations ayant conduit aux résultats finaux sus-indiqués.
Entre autres incohérences relevées, figuraient «l’inadéquation entre le profil de certain(e)s recruté(e)s et les postes ouverts, chose qui laisse transparaître des manœuvres de favoritisme, d’injustice et du ‘’bafouement’’ du mérite (…), le choix des fonctionnaires au détriment des sans-emplois, ce qui désacralise les hautes instructions du chef de l’Etat concernant ces vagues de recrutement : recruter exclusivement des docteurs-chômeurs».
Les mécontents notaient également, «sans comprendre comment ni pourquoi, le recrutement des candidats dont les thèses datent de quelques jours seulement en lieu et place de ceux qui, non seulement les ont formés, mais parcourent depuis des années (4 à 5 ans) les universités au motif des recrutements sans jamais être retenus».