Par Mon’Esse
Les dépouilles des chercheurs Bienvenue Bello, Frédéric Mounsi et de leur guide, Oumarou Kabalay, brûlés vifs par la population locale pendant une mission, le 2 mars dans localité camerounaise de Soulédé-Roua (Extrême-Nord), ont été exhumés vendredi du cimetière de Roua.
Placées dans des cercueils, après instruction des autorités, elles doivent subir une autopsie avant d’être remises à leurs familles pour l’organisation du deuil.
Les avocats des familles des victimes espèrent que la procédure judiciaire, ouverte à cet effet, permettra de faire toute la lumière sur les faits tragiques survenus ce dimanche-là lorsque les deux chercheurs, en service à l’Institut de recherche géologique et minière de Garoua (Extrême-Nord) ainsi que leur accompagnateur, ont été confondus à des membres de la secte islamiste Boko Haram.
En début de semaine, l’on apprenait que 20 personnes, soupçonnées d’avoir pris une part active à ce drame, ont été interpellées par la gendarmerie à Maroua et mises à la disposition d’inspecteurs de police judiciaire pour exploitation.
La ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuenté, avait expliqué que les suppliciés sont morts alors qu’ils effectuaient des recherches en vue de résoudre l’épineux problème d’accès à l’eau potable dans les monts Mandara.
Inconsolable, elle avait dénoncé une «tuerie barbare», demandant que «justice soit rendue».