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Par Sandra Embollo
Le thème retenu par les autorités pour la célébration de l’événement est : « Jeunesse, maturité et responsabilité, pour la consolidation de la paix, de la sécurité, de la croissance économique et du processus démocratique. »
Cette thématique s’inscrit selon le Ministre de la Jeunesse, Mounouna Foutsou dans le prolongement de la volonté du Président Paul Biya, qui dans son message du 31 décembre 2024, a insisté sur la nécessité pour la jeunesse de s’engager pour la paix, la sécurité et la croissance économique du pays.
En attendant le traditionnel discours à la jeunesse de l’actuel Chef de l’Etat, au pouvoir depuis 43 ans, le 10 février 2025, on peut déjà constater que la célébration de la fête nationale de la jeunesse, intervient dans un contexte marqué par la préparation de l’élection présidentielle attendue en principe dans environ neuf mois.
La population jeune, majoritaire au Cameroun selon les statistiques, est régulièrement et presque en permanence, confrontée au problème d’emploi ; ce qui pousse un bon nombre sur le chemin de l’exil économique, parfois au péril de leurs vies pour certains.
La plupart des programmes d’appui destinés à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes dotés des dizaines de milliards de Fcfa, sont loin d’avoir atteints leurs objectifs.
Par ailleurs, ces derniers n’ont toujours pas la possibilité de profiter de nombreuses opportunités offertes par l’évolution de la technologie, du fait notamment de la qualité plus que moyenne des infrastructures numériques d’une part, ou la faible éducation au numérique qui les pousse parfois à utiliser internet de manière pernicieuse d’autre part.
Des cas de violences, de consommation des drogues et autres stupéfiants, et même des problèmes de mœurs restent préoccupants particulièrement au sein de la jeunesse scolarisée.
Ce sont autant de fléaux et des difficultés auxquels les candidats à l’élection présidentielle de cette année, se doivent de proposer des pistes de solutions.
Un engagement citoyen et politique beaucoup pour plus significatifs de cette couche de la population, les y contraindrait.
Au regard de leur nombre, les jeunes peuvent bien à défaut d’être des acteurs décisionnaires de premier plan dans la conduite des affaires du pays, tout au moins jouer le rôle d’arbitre à l’occasion des consultations électorales au Cameroun.
Ils peuvent déjà le faire en s’inscrivant en masse sur les listes électorales et en votant tout aussi en nombre lors de la prochaine présidentielle.
Ils ont encore en tout cas, toutes les cartes en main pour décider de leur futur et celui du Cameroun.
