Panorama papers
Par Julie Peh
Les VBG sont des actes de violence commis contre une personne en raison de son sexe , de son orientation sexuelle et de son identité de genre. Elles peuvent prendre de nombreuses formes, notamment : les violences physiques et sexuelles, les meurtres et les assassinats, les violences conjugales et familiales, ainsi que l’exploitation et les abus sexuels.
“L’histoire de Swirri Ernestine, une jeune Camerounaise de 20 ans victime d’un viol collectif et d’une tentative d’étranglement, est particulièrement bouleversante. D’autres affaires, telles que celles de Joël Tankoua, condamné pour avoir drogué, sodomisé et tué ses deux nièces, de Gisèle Pelicot, victime d’un viol collectif orchestré par son mari, du féminicide de Fanta Ngaroua, poignardée par son époux, et de l’assassinat de Jeannah Dany’s Dinabongho Ibouanga, une étudiante gabonaise de 17 ans tuée en Turquie, révèlent l’ampleur et la gravité des violences basées sur le genre.”
Les Facteurs qui contribuent à la perpétuation des violences
Qu’est-ce qui empêche les victimes de violences basées sur le genre (VBG) de dénoncer leurs agresseurs ? Quels sont les facteurs qui les conduisent à subir ces violences dans le silence ?
Plusieurs raisons peuvent être à l’origine, notamment : la peur d’être stigmatisée, la crainte de la réjection sociale, la précarité économique, la peur de la vengeance de l’auteur des faits. Ces facteurs contribuent à expliquer pourquoi les survivants(e) de VBG hésitent à parler et à demander de l’aide.
Il est consternant de constater que les forces de l’ordre et le gouvernement camerounais sont incapables de condamner les coupables et de défendre les victimes de VBG. La corruption, la lenteur de la justice, le manque de ressources et de soutien pour les victimes sont autant de défis qui doivent être relevés pour lutter efficacement contre les VBG.
Les conséquences des VBG
Les VBG affectent non seulement les femmes, mais également les hommes et les enfants. Les survivants de VBG subissent souvent des blessures physiques et émotionnelles, des troubles anxieux et dépressifs, des problèmes de sommeil et des difficultés à se concentrer.
De plus , les proches des survivants sont aussi affectés par les VBG et ressentent très souvent de la colère, de la tristesse et de l’impuissance face à la situation. Au final, certains auront des difficultés à supporter les survivants (e) et à les aider à se rétablir.
Les bourreaux qui commettent ces actes odieux doivent être condamnés fermement et punis sévèrement. Il est inacceptable que ces individus puissent continuer à vivre en liberté tandis que leurs victimes souffrent en silence.
« Selon une enquête menée par l’INS au Cameroun, 43% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles, et 32% des femmes mariées ou séparées ont subi des violences de la part de leur partenaire intime au cours des 12 mois précédant l’enquête. »
Les solutions pour prévenir et combattre les VBG
Pour assurer la sécurité aux victimes et mettre fin aux violences, les autorités camerounaises doivent :
« Collaborer avec les organisations de la société civile pour renforcer la lutte contre les VBG.
-Accentuer les lois et les politiques pour protéger les victimes de VBG et punir les auteurs de ces violences.-Améliorer la formation et l’équipement des forces de maintien de l’ordre pour qu’elles puissent répondre efficacement aux cas de VBG .
-Créer des centres de soutien et de prise en charge pour les victimes de VBG.
-Lancer des campagnes de sensibilisation pour prévenir les VBG et promouvoir l’égalité des sexes. »
En fin de compte, il faut reconnaître que les VBG nécessitent une action urgente et une condamnation ferme. Nous devons tous travailler ensemble pour prévenir et combattre ces violences, et pour promouvoir l’égalité des sexes et la justice pour toutes les survivants(e)de VBG.
Que faire pour aider les survivants(e)de VBG ?
-Téléchargez l’application Alert GBV sur Playstore, qui est une plateforme d’assistance aux survivants de VBG et de dépression.
-Contactez les organisations de la société civile qui travaillent pour prévenir et combattre les VBG.-Participez à des campagnes de sensibilisation pour prévenir les VBG.
-Offrez votre soutien aux victimes de VBG en les écoutant et en les accompagnant.
Ensemble, nous pouvons faire la différence et créer un monde où les VBG ne sont plus tolérées.
