Par Elie Nlend
20 ans après son décès, parler de l’héritage de Marc Vivien Foe, c’est le tuer à nouveau. Quand on se souvient qu’ après son départ de ce monde, biens de promesses avaient été faites aussi bien par ses coéquipiers de l’équipe nationale que par ceux en clubs et même par le gouvernement camerounais de poursuivre ses réalisations. Sauf que jusqu’à date, rien n’a réellement bougé sur terrain.
Lorsqu’on jette un regard sur son complexe sportif devant servir à l’encadrement et à l’épanouissent de la jeunesse du côté de Okui, ici même à Yaoundé, on a le coeur qui saigne. Le complexe en question est aujourd’hui devenu l’ombre de lui-même. Un véritable refuge des brigands et autres consommateurs des stupéfiants de toutes sortes.
20 ans après le décès tragique de M.V. Foe, la postérité retient en outre les batailles interminables entre les membres de sa famille qui ne cessent de se déchirer pour les biens matériels légués par le défunt. D’ un côté, on a le père de famille, chef d’ orchestre qui sest d’ailleurs fendu en déclarations graves sur une chaîne de télévision locale l’année dernière, accusant sa belle fille (épouse de MVF) d’avoir contribué à éliminer son fils. De l’ autre, on retrouve l’épouse de Marco qui, jusqu’ ici, n’a jamais lâché prise. Elle qui dit se battre pour assurer l’avenir de sa progéniture. Une veritable guerre sans merci qui éloigne au quotidien les différentes parties de leurs promesses faites au défunt. La preuve, le fils aîné de Marc vient d’ailleurs de purger cinq ans de prison pour vol armé en France.
Si on peut pointer du doigt la famille de Marco d’être responsable en partie des promesses non tenues, ce même doigt accusateur peut être pointé sur l’État du Cameroun qui, jusqu’ici, n’a véritablement pas activé tous les leviers pour ramener la paix au milieu de cette famille de notre compatriote, tel un soldat mort sur le champ de bataille les armes à la main.
La seule chose de palpable visible pour ce dernier reste et demeure la seule rue du côté de la nouvelle route Omnisports qui porte son nom.
En rappel, c’est le 26 juin 2003 que M.V .Foé est décédé les armes à la main au stade de Gerland en France pendant la coupe des confédérations. Le Cameroun affrontait alors la Colombie en demi-finale de la compétition.