Par Boris Ngounou
La nouvelle est perçue comme l’expression d’une autocensure. Le patron de la préfectorale camerounaise veut mettre un terme à une pratique devenue monnaie courante au sein de l’administration publique. Nombreux sont ces autorités administratives, notamment des gouverneurs, préfets et sous-préfets, qui ont très souvent sollicitent des contributions financières et même matérielles auprès des entreprises privées, afin d’organiser des cérémonies officielles. Certains vont plus loin, utilisant le sceau de l’Etat pour mobiliser de l’aide, à des fins personnelles.
Le dernier cas en date, qui a d’ailleurs fait les choux gras de la presse, remonte à mai 2022. Dans une correspondance qui a fuité sur les réseaux sociaux, Benjamin Mboutou, alors Préfet du Wouri, saisissait le directeur général des Brasseries du Cameroun, pour sollicité un appui en Boissons et bière à pression, dans le but d’organiser les obsèques de sa mère. On se rappelle que l’affaire avait fait grand bruit, exposant non seulement l’ancien préfet, mais aussi toute l’ensemble la préfectorale camerounaise, à une vague de moqueries et de railleries, sur internet et sur les plateaux de débats.
C’est certainement sous la base de pareils scandales qu’il faut comprendre cette correspondance du ministre de l’administration territoriale, adressée aux gouverneurs des régions.
Ces derniers ont la charge de faire appliquer l’interdiction au niveau des préfets et sous-préfet. Dans sa correspondance, Paul Atanga Ndji souligne que de telles pratiques, c’est-à-dire le fait de demander des contributions auprès des entreprises privées afin d’organiser des cérémonies officielles, eh bien, sont des pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie professionnelle. Elles participent en outre à la fragilisation de l’autorité des chefs de circonscriptions administratives, et par ricochet de l’autorité de l’Etat.
Il etait temps de mettre fin à cette escroquerie manifeste Merci Mr le Ministre