Par Zobel A Mbon
Les mutilations génitales féminines sont des interventions qui consistent à altérer ou à léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont considérées comme une violation des droits humains des femmes et des filles .
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, entre 120 et 140 millions de femmes ont été victimes de cette pratique nuisible et dangereuse, et 3 millions de filles continuent à y être exposées chaque année .
La Journée internationale contre les mutilations génitales féminines est l’occasion de rappeler que ces pratiques sont inacceptables et doivent être éliminées. Les gouvernements, les organisations internationales et la société civile doivent travailler ensemble pour mettre fin à ces violations des droits humains.
Le thème de la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines 2025 est « Accélérer le rythme : Renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux Mgf » ¹. Cela souligne la nécessité de renforcer les efforts pour éliminer les mutilations génitales féminines et de créer des mouvements sociaux pour soutenir les femmes et les filles qui subissent ces pratiques.La situation des mutilations génitales au Cameroun est préoccupante. Bien que cette pratique soit interdite, elle continue de faire des milliers de victimes, en particulier dans les régions de l’Extrême-Nord et du Sud-Ouest, ainsi que dans les grandes villes comme Yaoundé et Douala .
Selon l’Unicef, environ 1% des femmes camerounaises ont subi des mutilations génitales féminines . Bien que ce chiffre soit relativement bas par rapport à d’autres pays africains, il est important de noter que cette pratique est souvent cachée et peut être sous-déclarée.
Le gouvernement camerounais a mis en place des mesures pour lutter contre les mutilations génitales féminines, notamment la formation de comités locaux pour sensibiliser les populations et la mise en place de programmes de santé pour les victimes ¹. Cependant, il est important de continuer à sensibiliser les populations et à renforcer les efforts pour éliminer cette pratique néfaste.
Les organisations de défense des droits des femmes, comme l’Association de lutte contre la violence à l’égard des femmes, travaillent également pour sensibiliser les populations et pour soutenir les victimes de cette pratique rétrograde.