Par Arlette Akoumou Nga
Ce jour-là, Parfait Mbvoum a parlé de la Brigade antisardinards comme d’une « chance » pour le Cameroun. En effet, invité à réagir à commenter l’action musclée de la BAS visant le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique Mounouna Foutsou, Parfait Mbvoum ne s’est pas livré à une condamnation en règle de la BAS. Ces propos, Parfait Mbvoum les maintient à quelques heures de répondre à la convocation de la gendarmerie. Interrogé par Brand Kamga, il s’explique que la BAS n’est pas ce qu’on veut faire croire aux Camerounais.
« La BAS n’est pas ce que l’on veut nous faire croire. D’abord, elle est légale en France. Ensuite, elle constitue une opportunité pour nous, car elle met en lumière les dérives de nos dirigeants. En s’attaquant symboliquement à certains de nos symboles, elle pousse chacun à prendre conscience des dysfonctionnements dans la gestion du pays. La BAS n’a jamais tué personne », a notamment expliqué Parfait Mbvoum.
Assumant clairement les propos qu’il a tenus sur Info Tv, Parfait Mbvoum ne compte pas les changer lors de son audition à la gendarmerie.
« Je vais me présenter de manière républicaine. Si je suis condamné ou emprisonné, j’assumerai. C’est aussi ça, parfois, la fierté d’un homme politique. Nous sommes appelés à traverser ces étapes ».
a indiqué Parfait Mbvoum.
« J’ai vu des gens manifester contre la BAS. Mais quand il n’y a pas d’eau, ils ne manifestent pas. Pas d’électricité, ils ne manifestent pas. Il y a des tueries un peu partout, des massacres comme celui de l’Extrême-Nord où des chercheurs ont été tués, ou encore celui d’Édéa. La famine sévit, des enfants ne peuvent ni aller à l’école ni envisager un avenir, parce que le système est verrouillé. […] C’est regrettable et condamnable ».
a-t-il ajouté.