Par Ilyass Chirac Poumie
Le climat préélectoral s’intensifie au Cameroun. L’actuel Minat, en charge du maintien de l’ordre et président du Conseil national de la sécurité, communément surnommé le « Moulinex national », a adressé un avertissement ferme aux futurs candidats. Selon ce dernier, toute contestation du processus électoral menée en dehors du cadre juridique prévu sera considérée comme une violation de la loi.
« Les candidats qui contesteront le processus électoral en dehors du cadre légal seront considérés comme des hors-la-loi et traités comme tel »,
a-t-il déclaré.
Cette mise en garde vise à prévenir toute tentative de recours à des voies parallèles, notamment les mobilisations de rue ou les déclarations publiques jugées susceptibles de troubler l’ordre public.
Au Cameroun, le processus électoral est encadré par Elections Cameroon (Elecam), institution chargée d’organiser et de superviser les scrutins. Toutefois, sa neutralité est régulièrement contestée par l’opposition, qui dénonce une institution inféodée au pouvoir en place.
La présidentielle de 2018 avait été marquée par de fortes contestations, notamment de la part du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui avait saisi le Conseil constitutionnel sans obtenir gain de cause. À l’approche de 2025, la tension monte à nouveau autour de la transparence du scrutin et du traitement réservé aux candidats de l’opposition.
