Par Joseph OLINGA N.
Jusqu’ici, l’entourage du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) s’est abrité derrière des réponses sybilines, laissant la porte à toutes les possibilités, sans clairement indiquer quelle formule utiliserait Maurice Kamto pour soumettre sa candidature à l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain. La stratégie est claire depuis quelques jours.
Les portes-voix du Mrc ont commencé à faire valoir que l’adhésion des élus siégeant dans les collectivités territoriales décentralisées donne des coudées franches au président du Mrc pour briguer le mandat présidentiel. Dans les rangs du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, l’on indique que le ralliement des élus du Social democratic front au Mrc, prévu le 11 mai prochain viendrait taire le débat de l’intelligibilité de Maurice Kamto au sens de la loi électorale camerounaise.
Au sein du Mrc l’on soutient que l’arrivée des élus du Social democratic front donne politiquement au parti la latitude de revendiquer l’admission de la candidature de Maurice Kamto pour la présidentielle d’octobre 2025.
Dans l’espace public camerounais, le débat qui fait des émules rencontre l’opposition de ceux qui pensent que le Mouvement pour la renaissance du Cameroun ne peut juridiquement se prévaloir d’avoir des élus.
Ses voix opposées soulignent que la loi électorale camerounaise soutiennent que la qualité d’élu est juridiquement conférée aux partis politiques ayant obtenu des élus au terme d’une élection locale.
Seul point de convergence dans le débat qui suscite quelques passions sur la toile camerounaise, où s’affrontent pro et anti-Kamto, la loi électorale indique que le mandat impératif est nul. En clair, les élus ne sont pas liés par les injonctions de leur parti politique d’origine.
Si les parties opposées dans ce débat s’accordent sur le fait que les élus sont libres de changer de parti en cours de mandat sans risque de perdre leur siège, le consensus est loin d’être trouvé sur la légitimité qu’ils apporteraient à leur nouveau parti.
A la lecture de la légalité électorale, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun peut-il prétendre à la candidature lors de l’élection présidentielle prévue en octobre prochain ? Selon les bords, les partisans évoquent d’une part la légalité politique pour justifier l’admission de la candidature de Maurice Kamto sous la bannière du Mrc. D’un autre abord, des voix s’élèvent pour soutenir que le Mrc et son candidat ne sauraient prétendre à la candidature lors de l’élection présidentielle prévue en octobre, au regard des résultats sortis des urnes lors des élections municipales et législatives de l’année 2020. Des échéances auxquelles le parti a renoncé.
Dès lors, reste la lecture et l’interprétation de la loi par Electios Cameroon (Elecam), en charge de l’organisation et le Conseil constitutionnel, seuls entités fondées à valider ou invalider les candidatures à la lecture de la loi électorale.