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Par Eric Boniface Tchouakeu
Il doit en effet être organisé dans le pays une élection présidentielle, scrutin le plus important dans l’actuel régime politique, au plus tard entre les mois de septembre et octobre, car le septennat en cours du Président Paul Biya s’achève le 06 novembre.La conduite du processus électoral fera donc l’objet d’une attention particulière de la part des principaux acteurs intéressés et même des citoyens ordinaires, tant l’échéance est attendue depuis plusieurs années maintenant par beaucoup de pesonnes.
L’un des points de départ importants de ce processus concerne l’inscription des nouveaux électeurs, c’est-à-dire des citoyens ayant au moins 20 ans, sur les listes électorales. Selon le code électoral, les opérations de révision des listes électorales doivent démarrer le 01er janvier jusqu’au 31 août 2025. Il convient cependant de relever que le 01er janvier est un jour férié au Cameroun, et que pour l’année 2025, les opérations d’enrôlement des nouveaux électeurs sur les listes devraient être clôturées vers les mois de mai ou juin, parce que le décret convoquant le corps électoral qui suspend temporairement jusqu’à la tenue du scrutin concerné, ou qui met définitivement un terme aux inscriptions sur les listes électorales selon les cas, doit être publié quatre-vingt-dix (90) jours avant la date de l’élection.
En tout cas, la détermination du corps électoral constitue l’une des clefs de voute de l’organisation toute élection.Il serait souhaitable que les incompréhensions et autres contentieux ayant marqué les opérations de révisions des listes électorales en 2024, ou même portant sur la publication du fichier électoral national, soient vidés ou ne soient plus d’actualité avant la présidentielle de 2025. On se souvient par exemple que le Directeur Général des Elections d’Elections Cameroon (Elecam) qui fait office de commission électorale indépendante, Erik Essousse a été attrait en justice par des acteurs qui lui demandent de rendre public la liste électorale nationale conformément aux prescriptions du code électoral.
Toujours concernant ceux qui sont ou seront appelés à effectuer des arbitrages le moment vénu, il faudrait que l’opinion soit situé le plus tôt possible sur l’issue de la plainte déposée le 06 novembre 2024, par le parti du principal opposant Maurice Kamto, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun qui s’est constitué partie civile pour la cause, contre Clément Atangana, l’actuel Président du Conseil Constitutionnel, mais aussi contre Emmanuel Bonde et Adolphe Minkoa She, deux autres membres de cette instance.
Dans la plainte déposée au Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif, le MRC accuse les trois membres du Conseil Constitutionnel « d’empiètement sur le pouvoir législatif et coalition contre les lois, le fonctionnement d’un service en coaction et complicité.
En attendant de savoir si d’autres points de désaccords ,en plus du code électoral en vigueur dont les principaux partis politiques de l’opposition et plusieurs organisations de la société civile réclament la révision consensuelle depuis plusieurs années, verront le jour, ceux déjà soulevés qui suscitent les méfiances de certains vis-à-vis de la conduite en toute impartialité , transparence et sincérité de l’élection à venir, méritent d’être solutionnés afin de contribuer à l’instauration d’un environnement pacifié au cours de la prochaine présidentielle.
