Panorama papers
Avec Cabral Libii
Le débat autour de la non publication de la liste électorale unique par Elecam au mépris de la lettre de la Loi portant Code électoral connaît un regain de passion notamment à la suite de la Décision du Conseil constitutionnel qui se déclare incompétent à obliger Elecam à le faire.
Regain parce que le groupe des 7 partis politiques qui a travaillé sur le Code électoral alternatif a entrepris plusieurs démarches auprès du Conseil Électoral pour la mise à disposition du fichier numérique de la liste électorale mais en vain.
Regain parce que Monsieur Abdouraman Amadou a déjà saisi les tribunaux administratifs pour le même chef. En vain.
Avec les éléments de preuves apportés au dessous de ce texte, ce qui est demandé en fait à Elecam c’est de faire au moins ce qui se fait déjà en Côte d’Ivoire ou au Sénégal, c’est-à-dire, un mécanisme de consultation numérique individuelle, exactement comme cela se fait depuis quelques années par exemple pour la consultation des résultats du Bacc au Cameroun.
En introduisant certaines informations personnelles (nom, code ou numéro), on consulte sa situation personnelle. Comme nous l’avons dit plus haut, c’est déjà le cas au Sénégal, en Côte d’ivoire et même au Cameroun avec l’office du Bacc. Rien de vraiment compréhensible ne justifie donc qu’Elecam ne le fasse pas. Mais la réalité est que Elecam ne le fait pas et les institutions qui peuvent l’y obliger, se refusent à le faire.
Toutefois, les assertions qui arguent qu’avec une liste entière publiée en fichier unique ce serait facile de vérifier la figuration des noms des morts ou des noms fictifs, sont séduisantes certes, mais cela est faisable même en cas de simple affichage des listes électorales à chaque antenne communale d’Elecam, si les acteurs de changement s’impliquent de façon organisée et déterminée dans les commissions d’inscriptions ouvertes à tous les partis politiques. Les stratagèmes du pouvoir ne doivent pas décourager les acteurs de changement, bien au contraire ils doivent les doper.
Le fichier numérique permet également certes, de détecter facilement les doublons. Mais en l’absence de fichier numérique, les doublons seront bloqués par la surveillance stricte du vote dans chaque bureau de vote. La difficulté ne pouvant survenir que si le pouvoir fabrique de fausses CNI aux fraudeurs, ce qui relève d’un autre débat.
Alors, avec l’expérience d’une victoire électorale dans une circonscription aux législatives, je réitère que pour gagner une élection on a pas besoin d’avoir détecter au préalable tous les morts, tous les noms fictifs et tous les doublons.
Il suffit d’avoir des gens intègres dans tous les bureaux de vote. Et cela nécessite l’implication individuelle de tous ceux qui souhaitent le changement en 2025.
Ne dispersons pas nos énergies et ne nous décourageons pas. Soyons efficaces. Allons à l’essentiel : inscrivons-nous massivement sur les listes électorales, conservons jalousement nos récépissés, votons massivement, impliquons-nous massivement et bénévolement à la surveillance du vote. Le changement adviendra.
