Par Ilyass Chirac Poumie
Selon les chiffres publiés par la Commission nationale de recensement des votes, le président sortant Paul Biya arrive en tête avec 53,66 %, suivi d’Issa Tchiroma Bakary (35,19 %), Cabral Libii (3,42 %), Bello Bouba Maigari (2,45 %) et Tomaïno Ndam Njoya (1,66 %)…
Ces résultats, en attente de validation par le Conseil constitutionnel, suscitent déjà de vives contestations. Le président du Forum républicain, Aloys Parfait Mbvoum, a qualifié ces chiffres de
« pure fabrication politique » et de « point de départ du départ de Biya »,
estimant qu’ils ne reflètent en rien la volonté populaire exprimée dans les urnes.
De son côté, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), qui a déployé des observateurs sur le terrain, a dénoncé des irrégularités dans la présentation des procès-verbaux. Dans un communiqué rendu public, elle affirme :
« Il a été constaté que le procès-verbal préparé par Elecam est signé par les représentants des partis présents dans le bureau de vote sur la première et la dernière pages, et non sur les pages du milieu qui portent le décompte des voix tels que publié dans le bureau de vote. »
Cette observation soulève de sérieuses interrogations sur la transparence du processus électoral et la crédibilité des chiffres rendus publics.
La présidentielle du 12 octobre 2025 reste marquée par un climat de tension et de méfiance. Plusieurs formations politiques, dont le Sdf et le Pcrn, ont déjà retiré leurs recours déposés devant le Conseil constitutionnel, dénonçant un manque d’impartialité. Sur le terrain, des appels à la mobilisation citoyenne se multiplient, tandis que la communauté internationale observe avec inquiétude la situation politique au Cameroun.
