Par Joseph OLINGA N.
La posture du gouvernement est jusqu’ici contrastée. Dans le sérail, les échos d’accusations contre l’avocate, Maître Alice Kom, des organisations de la société civile à l’instar du Redhac de Maxillienne Ngo Mbe et Stand Up Cameroon d’Edith Kah Walla ne sont plus un mystère.
Les arguments évoqués par des sources proches des cercles du pouvoir à Yaoundé illustrent leurs propos par la diffusion de deux vidéogrammes mettant en évidence l’avocate Maître Alice Kom et des acteurs bien connu de la société civile camerounaise ainsi que de l’espace politique.
Soulèvement populaire
En effet, les vidéos mises en ligne dans les plateformes électroniques du Cameroun montrent l’avocate Maître Alice Kom sur une tribune en Europe épiloguant sur la collecte des fonds dédiée au financement d’un soulèvement populaire.
La deuxième vidéo, elle aussi diffusée par des acteurs proches du pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais montre une réunion regroupant des acteurs politiques de l’opposition et des personnalités de la société civile devisant sur l’éventualité de financement d’un soulèvement populaire pour mobiliser la rue camerounaise en vue de procéder au départ du chef de l’État camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 42 ans et dont les proches appellent à une nouvelle candidature lors de l’élection présidentielle prévue en 2025.
Liberticides
En porte-à-faux avec le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji et les autorités administratives de la ville de Douala, depuis quelques jours, l’avocate Maître Alice Kom indique, pour sa part, s’opposer au musèlement de l’opinion et au refus des administrations proches du pouvoir d’exercer des liberticides sur les organisations de la société civile et les partis politiques de l’opposition au Cameroun. L’avocate mène aussi une lutte acharnée contre l’administration locale sur le déni de droit consacré par la loi camerounaise sur la question des minorités sexuelles au Cameroun.
Financements étrangers
Une source sécuritaire a confié à ce sujet, que des procédures judiciaires sont en gestation pour confronter l’avocate Maître Alice Kom et de nombreux autres acteurs de la société civile et de la scène politique. Procédures judiciaires, soulignent la même source, qui reposent sur des présomptions d’intelligence et de complicité sur la sécurité de l’État.
Le ministre de l’Administration territoriale a en effet suspendu cinq organisations de la société civile sur des présomptions de financements reçus des gouvernements étrangers. Des financements qui, soutient le ministre camerounais de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji s’élèvent à 16 milliards de Francs Cfa.