Par Mon’Esse
Les hommes, à hauteur de 61,4%, sont plus présents sur le marché du travail, au Cameroun, que les femmes dont le taux se situe à 47,3%, selon les résultats d’un rapport publié mardi par l’Institut national de la statistique (INS). Il est toutefois constaté que la gent féminine a un esprit entrepreneurial dans le secteur informel, où elle opère majoritairement. Par catégorie socioprofessionnelle, près de 7 femmes sur 10 (68,3%) exercent en tant qu’indépendantes, contre 48,2% d’hommes, mais elles exercent dans des secteurs nécessitant peu de qualifications, surtout en raison de l’inadéquation entre les formations acquises et les emplois offerts par le marché local du travail.
S’agissant de la rémunération, l’INS constate que 55,4% des Camerounaises et 40,9% de Camerounais ont eu un revenu horaire issu de leur emploi principal inférieur à la norme fixée par la réglementation en vigueur. En ce qui concerne le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre, il touche 28,7% des femmes contre 24,1% des hommes.
Pour le sous-emploi, 18,7% de femmes et 18,4% d’hommes ont travaillé moins d’heures par semaine par rapport à la règlementation en vigueur, qui est de 40 heures, et, 55,4% de femmes et 40,9% d’hommes ont eu un revenu horaire issu de leur emploi principal inférieur à la norme fixée par la réglementation en vigueur.
«Ce niveau de sous-emplois reste supérieur aux objectifs du gouvernement en matière d’emploi retenus dans la SND30 (Stratégie nationale de développement 2020-2030) qui compte ramener le taux de sous-emplois global à 50,1% à l’horizon 2030.»
Ces constats, souligne le rapport, suggèrent l’accélération de la mise en œuvre des orientations en matière de la promotion du genre et de l’emploi contenues dans la SND30, la politique nationale genre (PNG), la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (SSEF), la politique nationale de l’emploi (PNE) et le document budgétaire sensible au genre (BSG).
On rappelle que la note d’orientation de politique sur le genre et le marché du travail, au Cameroun, ambitionne d’apprécier l’accès différencié des hommes et des femmes aux opportunités d’emploi, ainsi que les conditions d’exercice au regard des politiques de promotion de l’emploi et de l’égalité des sexes mis en place par le gouvernement.