Avec Dr. Benjamin Akih
Chers frères et sœurs,
Nous remercions Dieu Tout-Puissant pour le don de la vie et pour une autre occasion de dialoguer avec vous sur la politique de ce beau pays avec lequel Dieu nous a bénis. Le Cameroun appartient à nous tous et nous avons le devoir les uns envers les autres de veiller à ce qu’il soit gouverné comme une démocratie constitutionnelle efficace, protégeant nos libertés civiles. Ceux qui aspirent à gouverner en tant que nos représentants doivent être choisis par nous de manière transparente, conformément à des règles du jeu justes et préétablies.
Dans environ 302 jours ou environ 43 semaines, le mandat actuel de M. Paul Biya en tant que président du Cameroun prendra fin. La constitution exige qu’une nouvelle élection soit organisée. Sur la base de notre nouveau sondage de décembre 2024, composé de 702 participants, nous constatons que si ces élections avaient lieu aujourd’hui, et si M. Paul Biya était le candidat présidentiel du Rdpc, M. Maurice Kamto de l’opposition remporterait l’élection avec environ 55,74 %. . La deuxième place serait occupée par M. Cabral Libii avec 17,98% tandis que M. Paul Biya serait en troisième position avec 10,41%. La quatrième position est occupée par M. Akere Muna avec 3,48%, et la cinquième est M. Christopher Fomunyoh avec 2,60%. La performance relative des trois premiers candidats n’est pas très différente de celle trouvée dans notre sondage d’opinion de septembre 2024, même si M. Kamto et M. Libii semblent avoir légèrement renforcé leur position par rapport à M. Biya.
Nous rappelons à tous que si un poste est vacant à la présidence avant les élections constitutionnellement requises à la fin du mandat présidentiel, la constitution indique clairement ce qui doit être fait pour assurer le bon fonctionnement du pays. Il n’est pas nécessaire de paniquer, de faire des spéculations folles ou même d’encourager des expéditions anticonstitutionnelles vers le royaume du chaos, comme les coups d’État ou l’anarchie. La constitution prévoit un gouvernement intérimaire dirigé par une personne choisie dans une hiérarchie bien établie. Ce président par intérim devrait assurer la présidence pour une durée maximale de 120 jours. Durant cette période intérimaire, une élection présidentielle devrait être organisée. Le président par intérim n’est pas autorisé à être candidat à cette élection. Les Camerounais doivent défendre cette constitution, aussi imparfaite qu’elle soit sur d’autres sujets. Nous avons une opportunité unique qui n’a jamais existé dans l’histoire de notre pays : la fin de la présidence de M. Biya doit être suivie d’une élection, contrairement à M. Ahidjo qui est devenu président en 1960 sans élection présidentielle. Le même Ahidjo a ensuite remis le pouvoir en 1982, sans élection, à quelqu’un qu’il, Ahidjo, avait choisi mais qu’il a ensuite regretté.
Étant donné que M. Biya approchera de son 93e anniversaire lors des prochaines élections et compte tenu de la concurrence féroce de l’opposition, le RDPC doit nommer un nouveau chef de parti et un nouveau candidat à la présidentielle. Le temps presse pour le RDPC d’organiser son congrès du parti longtemps ignoré et d’élire un nouveau chef. Notre sondage a également examiné la position relative de certains militants éminents du RDPC qui pourraient succéder à M. Biya. Ce sondage a établi que les cinq premiers candidats potentiels à la présidentielle du RDPC sont M. Joseph Dion Ngute (28,34%), M. Marafa Hamidou Yaya (16,49%), M. Alamine Ousmane Mey (13,67%), M. Philemon Yang (11,94%). ), et M. Malachie Manaouda (4,34%). Le cinquième candidat est suivi de près par les militants du Rdpc tels que M. Franck Biya, M. Louis-Paul Motaze, Mme Célestine Ketcha Courtes, M. Ferndinand Ngoh Ngoh, et M. Oswald Baboke. Les atouts relatifs de ces candidats indiquent un élargissement du champ des prétendants au Rdpc.
En ce qui concerne l’opposition, de nombreux Camerounais encouragent ces hommes politiques à s’attaquer de manière créative aux problèmes de fraude électorale, d’intimidation des politiciens de l’opposition compétitifs et de semer la discorde parmi les politiciens de l’opposition par les agents du Rdpc. Une solution proposée est la formation d’un front d’opposition unifié ou raisonnablement élargi pour rivaliser avec le Rdpc. Il y a un désaccord sur qui devrait être le candidat présidentiel représentant ce front d’opposition unifié ou raisonnablement élargi. Comprendre les forces relatives des différents politiciens de l’opposition est crucial dans ce débat. D’après notre sondage, les cinq premiers candidats de l’opposition à la présidentielle sont : M. Maurice Kamto du Crm/Mrc (54,9%), M. Cabral Libii du PC RN (20,0%), M. Akere Muna du Mouvement Maintenant (4,1%), M. Aboubakary Siddiki du MPSC (3,4%), et M. Christopher Fomunyoh – Indépendant (3,2%).
Nous présentons d’abord des informations complémentaires sur le sondage, suivies des résultats détaillés des cinq meilleurs candidats pour chaque question clé du sondage. Nous terminerons par quelques observations sur l’implication de ces résultats pour la prochaine élection présidentielle.
- Analyse des données du sondage
1.1. Nous vous rappelons qu’un sondage d’opinion n’est pas une élection. On dit que mener un sondage d’opinion, c’est comme préparer une soupe. Nous ajoutons généralement du sel et remuons vigoureusement. Une fois la soupe homogénéisée, on déguste juste une cuillerée de soupe. Si le goût salé de la soupe dans la cuillère est correct, nous concluons que toute la soupe dans la marmite a le bon niveau de salinité. C’est pourquoi de grands pays comme les États-Unis, qui comptent près de 200 millions d’électeurs éligibles, mesurent et prédisent avec succès les forces relatives des hommes politiques lors des élections, sur la base de sondages menés auprès de 500 à 2 000 participants. Notre plateforme s’appuie sur cette culture éprouvée des sondages d’opinion pour moderniser le discours politique au Cameroun et injecter plus de transparence dans nos élections.
1.2. Sur les 702 participants au sondage, 94,6% vivent au Cameroun. En moyenne, 87 % des participants dans toutes les régions étaient des électeurs inscrits. Les données brutes représentaient un suréchantillonnage de certaines régions et un sous-échantillonnage d’autres, par rapport à leurs proportions démographiques.
1.3. Afin de bien refléter la structure de l’électorat, la moyenne pondérée de chaque candidat a été calculée en supposant la répartition démographique suivante, estimée à partir du recensement de 2005 :
Extrême Nord : 18 % ; Nord : 11 % ; Adamaoua : 5% ; Centre : 18 % ; Sud : 4 % ; Est : 4 % ; Littoral : 15% ; Ouest : 9 % ; Nord-Ouest : 9 % ; et Sud-Ouest : 7 %.
1.4. Bien que nous ne sachions pas exactement combien d’électeurs inscrits appartiennent au parti au pouvoir ou à un parti d’opposition, les données suggèrent un suréchantillonnage de l’opposition et un sous-échantillonnage des électeurs indépendants et des militants du RDPC. Nous avons pondéré l’échantillon de telle sorte que les indépendants représentent 60 % tandis que les militants des partis d’opposition et du parti au pouvoir représentent les 40 % restants. Il s’agit d’une estimation généreuse. Nous ne pensons pas que le nombre total de membres des partis enregistrés au Cameroun dépasse 1 million soit 12,5% (tous partis confondus). Cette généreuse estimation de 40 % pour les partis politiques est répartie en 20 % pour le RDPC et 20 % pour l’opposition dans la plupart des régions, à l’exception du Sud et de l’Est où le RDPC a été estimé à 30 % et l’opposition à 10 %. Même cette scission est faiblement justifiée et généreuse. Dans le Littoral, le RDPC est estimé à 10 % maximum et l’opposition à 30 %. Un déclin général de l’intérêt, peut-être une démoralisation, ou encore un déclin des adhésions au RDPC semblent palpables dans cette mesure politique par rapport aux précédentes. Cela reflète peut-être l’état d’esprit actuel du parti au pouvoir.
La marge d’erreur maximale pour un niveau de confiance de 95 % est de 3,6 %.
1.5. Les 20 candidats de l’opposition inclus dans le scrutin étaient :
Abakar Ahamat – Indépendant, Denis Emilien Atangana – FDC, Issa Tchiroma Bakary – FSNC, Olivier Bile – UFP, Bello Bouba – PNUD, Celestin Djamen – APAR, Christopher Fomunyoh – Indépendant, Nico Halle – Indépendant, Maurice Kamto – MRC/CRM, Cabral Libii – PCRN, Serge Matomba – PURS, Aboubakar Ousmane Mey – ANC, Akere Muna – Mouvement Maintenant, Aboubakary Siddiki – MPSC, Patricia Tomaino Ndam Njoya – CDU, P.C. Messanga Nyamnding – Indépendant, Joshua Osih – SDF, Njang Denis Tabe – PAP, Vera Songwe – Indépendante et Edith Kah Walla – CPP
1.6. Les 20 candidats RDPC inclus dans le sondage étaient :
Rose Mbah Acha, Oswald Baboke, Théophile Baoro, Franck Biya, Paul Elung Che, Célestine Ketcha Courtes, LeJeune Mbella Mbella, Jacques Fame Ndongo, Narcisse Mouelle Kombi, Jean Kuete, Joseph Le, Malachie Manaouda, Ousmane Mey, L.Paul Motaze, H.Moussa Moufta, F.Ngoh Ngoh , J. Dion Ngute, René Sadi, Philémon Yang et M. Hamidou Yaya.
- Election présidentielle : Opposition contre Rdpc mené par M. Biya
Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :
2.1. Maurice Kamto – MRC/CRM : Extrême Nord : 34.10 ; Nord : 51,67 ; Adamaoua : 36,67 ; Centre : 62,97 ; Sud : 43,16 ;Est : 78,64 ;Littoral : 75,10 ;Ouest : 93,37 ;Nord-ouest : 39,55 ;Sud-ouest : 37,88 ; Moyenne pondérée : 55,74.
2.2. Cabral Libii – Pcrn : Extrême Nord : 19h49 ; Nord : 33.06 ; Adamaoua : 15h24 ;Centre : 33h00 ; Sud : 35,79 ;Est : 7,12 ;Littoral : 6,70 ;Ouest : 3,79 ;Nord-ouest : 2,73 ;Sud-ouest : 11,82 ; Moyenne pondérée : 17,98.
2.3. Paul Biya – Rdpc/Rdpc : Extrême-Nord : 25h00 ; Nord : 0,00 ; Adamaoua : 10h00 ;Centre : 2h85 ; Sud : 10h00 ;Est : 0h00 ;Littoral : 13h34 ;Ouest : 0h00 ;Nord-ouest : 20h00 ;Sud-ouest : 10h00 ; Moyenne pondérée : 10,41.
2.4. Akere Muna – Mouvement maintenant : Extrême Nord : 0,00 ; Nord : 0,00 ; Adamaoua : 4,29 ;Centre : 0,00 ; Sud : 3,68 ;Est : 5,45 ;Littoral : 1,82 ;Ouest : 1,21 ;Nord-ouest : 17,61 ;Sud-ouest : 13,33 ; Moyenne pondérée : 3,48.
2.5. Christopher Fomunyoh – Indépendant : Extrême Nord : 0,00 ; Nord : 7h50 ; Adamaoua : 0,00 ;Centre : 0,00 ; Sud : 0,00 ;Est : 0,00 ;Littoral : 0,00 ;Ouest : 0,00 ;Nord-ouest : 6,70 ;Sud-ouest : 16,67 ; Moyenne pondérée : 2,60.
- Classement des candidats potentiels à la présidentielle du Rdpc
Les cinq premiers, ainsi que leurs scores pondérés en pourcentages sont :
3.1. Joseph Dion Ngute : Extrême Nord : 23,87 ; Nord : 10h67 ; Adamaoua : 7,50 ; Centre : 28,42 ; Sud : 40,79 ;Est : 16,36 ;Littoral : 31,60 ;Ouest : 47,16 ;Nord-ouest : 28,88 ;Sud-ouest : 50,19 ; Moyenne pondérée : 28,34.
3.2. Marafa Hamidou Yaya : Extrême Nord : 19h17 ; Nord : 17h33 ; Adamaoua : 11h25 ; Centre : 24h73 ; Sud : 9,47 ;Est : 6,88 ;Littoral : 18,26 ;Ouest : 17,31 ;Nord-ouest : 10,16 ;Sud-ouest : 3,64 ; Moyenne pondérée : 16,49.
3.3. Alamine Ousmane Mey : Extrême Nord : 28h26 ; Nord : 31h33 ; Adamaoua : 31,25 ; Centre : 9,42 ; Sud : 8,16 ;Est : 6,88 ;Littoral : 9,74 ;Ouest : 5,70 ;Nord-ouest : 0,00 ;Sud-ouest : 18,61 ; Moyenne pondérée : 15,67.
3.4. Philémon Yang : Extrême Nord : 1,54 ; Nord : 10h00 ; Adamaoua : 3,75 ; Centre : 9,73 ; Sud : 15,79 ;Est : 47,79 ;Littoral : 13,08 ;Ouest : 11,69 ;Nord-ouest : 27,70 ;Sud-ouest : 8,13 ; Moyenne pondérée : 11,94.
3.5. Malachie Manaouda : Extrême Nord : 12,77 ; Nord : 8,67 ; Adamaoua : 13,75 ;Centre : 0,00 ; Sud : 0,00 ;Est : 0,00 ;Littoral : 0,61 ;Ouest : 0,94 ;Nord-ouest : 0,00 ;Sud-ouest : 3,16 ; Moyenne pondérée : 4,34.
- Classement des candidats présidentiels de l’opposition
Les discussions visant à rassembler l’opposition pour former un front d’opposition unifié ou raisonnablement élargi doivent prendre en considération les forces relatives des principaux acteurs dans les différentes régions. Les cinq premiers candidats de l’opposition et leurs performances régionales sont :
4.1. Maurice Kamto – MRC/CRM : Extrême Nord : 31,34 ; Nord : 49,33 ; Adamaoua : 39,58 ; Centre : 62,27 ; Sud : 45,92 ;Est : 77,92 ;Littoral : 74,19 ;Ouest : 94,24 ;Nord-ouest : 38,66 ;Sud-ouest : 37,18 ; Moyenne pondérée : 54,90.
4.2. Cabral Libii – PCRN : Extrême Nord : 30h10 ; Nord : 31h33 ; Adamaoua : 17,92 ; Centre : 34,27 ; Sud : 31,45 ;Est : 6,88 ;Littoral : 7,61 ;Ouest : 3,07 ;Nord-ouest : 3,90 ;Sud-ouest : 11,29 ; Moyenne pondérée : 20,02.
4.3. Akere Muna – Mouvement maintenant : Extrême Nord : 0,00 ; Nord : 0,00 ; Adamaoua : 3,75 ; Centre : 1,15 ; Sud : 3,16 ;Est : 5,45 ;Littoral : 3,34 ;Ouest : 1,19 ;Nord-ouest : 20,27 ;Sud-ouest : 12,63 ; Moyenne pondérée : 4,06.
4.4. Aboubakary Siddiki – MPSC : Extrême Nord : 8h16 ; Nord : 8,67 ; Adamaoua : 7h50 ; Centre : 1h15 ; Sud : 0,00 ;Est : 1,43 ;Littoral : 0,91 ;Ouest : 0,00 ;Nord-ouest : 0,00 ;Sud-ouest : 3,16 ; Moyenne pondérée : 3,42.
4.5. Christopher Fomunyoh – Indépendant : Extrême Nord : 0,00 ; Nord : 6,67 ; Adamaoua : 0,00 ;Centre : 0,00 ; Sud : 13,16 ;Est : 0,00 ;Littoral : 0,00 ;Ouest : 0,00 ;Nord-ouest : 9,36 ;Sud-ouest : 15,79 ; Moyenne pondérée : 3,21.
- Autres commentaires sur les résultats
5.1. Le dilemme du Rdpc : Paul Biya ou nouveau candidat à la présidentielle ?
Le Rdpc doit résoudre cette question avant qu’il ne soit trop tard. De préférence, le congrès du parti devrait être organisé avant mars 2025 pour laisser suffisamment de temps au nouveau candidat à la présidentielle pour s’imposer. Les candidats de l’opposition sont déjà connus et tissent un lien avec les électeurs. Il est probable que le registre électoral ajoutera à nouveau 500 000 à 1,0 million d’électeurs en 2025. Un taux de participation élevé est attendu lors de l’élection présidentielle de 2025. Les citoyens savent désormais qu’ils doivent obtenir des résultats électoraux indépendants de chaque bureau de vote. avant que des falsifications pro-RDPC n’émergent d’Elecam.
Le sondage montre qu’un bon nombre de militants du RDPC votent contre le candidat de leur parti, ce qui indique un problème même au niveau du parti. Il deviendra de plus en plus évident à l’approche d’octobre 2025 que M. Biya n’a pas les capacités requises pour exercer les fonctions de président pendant cette période de transformation de notre pays. En réalité, le Cameroun devrait revenir à un système fédéral dans les prochaines années. M. Biya ne peut pas superviser cette transformation.
Compte tenu du poids de son âge avancé et de la compétitivité du champ politique, M. Biya doit éviter de donner l’impression qu’il a été contraint d’abandonner sa candidature à la réélection en raison de l’embarras croissant lors d’événements publics et de sondages comme celui-ci. Il peut éviter de donner cette impression en organisant le plus tôt possible un congrès du parti. Si un nouveau candidat présidentiel du RDPC est désigné après mars 2025, cela doit à juste titre être interprété comme un signe de désespoir et de panique au sein du parti. Une sortie quelque peu honorable de la scène politique peut être assurée en organisant un congrès du parti le plus tôt possible, de préférence avant mars 2025.
5.2. Contrairement aux théories du complot selon lesquelles M. Franck Biya succéderait à son père, si la préoccupation du RDPC est de remporter l’élection présidentielle de manière équitable, alors M. Franck Biya n’est pas un candidat compétitif. Plus compétitifs que lui sont deux candidats anglophones, MM. Dion Ngute et Yang, et trois nordistes, MM. Marafa, Alamine Ousmane Mey et Manaouda. M. Manaouda est assez comparable à Franck Biya mais les quatre autres sont des candidats nettement plus forts qui bénéficient également de l’optique d’équilibre régional au sein du Rdpc. Compte tenu de cette position relative des candidats anglophones et nordistes, si un congrès du parti est convoqué et que M. Franck Biya est couronné candidat présidentiel du Rdpc, alors toute la campagne du Rdpc sera considérée comme un projet risqué. Il existe des partis alliés du RDPC dans le nord qui ne provoqueront pas la colère de leur peuple en soutenant un autre candidat nommé Biya à la présidence. Compte tenu de la situation actuelle de M. Marafa en tant que prisonnier politique, nous pouvons dire que trois candidats forts pour la liste du Rdpc sont M. Dion Ngute, M. Yang et M. Ousmane Mey, ces trois-là sont clairement plus forts que le groupe suivant. Militants du Rdpc – Manaouda, Franck Biya et autres.
5.3. En ce qui concerne l’opposition, nous constatons que la campagne active et précoce de M. Muna augmente son niveau de soutien, mais il reste à la traîne de M. Kamto et de M. Libii. Sa plus grande faiblesse réside dans les régions du nord et du centre. Les candidats de l’opposition les plus forts ont un attrait national plus large que ce que M. Muna a établi.
Nous constatons également que seuls les politiciens qui expriment activement leur intérêt pour le poste de président attirent des voix. Les candidats indépendants ou les dirigeants de partis politiques qui ne manifestent pas activement leur candidature au poste de président ne parviennent pas à susciter un intérêt soutenu. C’est le cas des candidats indépendants comme M. Abakar Ahamat.
5.4. Candidats anglophones à la présidentielle issus du camp de l’opposition : une affaire du Pcc Bali.
Parmi les habitants de l’ancien Cameroun méridional qui figuraient parmi les cinq premiers candidats de l’opposition dans nos sondages au fil des ans, nous remarquons quatre presbytériens qui ont tous étudié au Collège protestant du Cameroun (Cpc) de Bali. Il s’agit notamment de M. Akere Muna, M. Joshua Osih, M. Christopher Fomunyoh et M. Nico Halle. Ces candidats sont à la traîne des deux premiers – M. Kamto et M. Libii, tous deux de redoutables hommes politiques catholiques du Cameroun français. On a beaucoup parlé de la consolidation du champ de l’opposition. Même ceux qui réclament un candidat anglophone ne voient pas les divisions entre ces quatre Bali Old Boys, comme on appelle les anciens élèves du Cpc Bali. Si ces quatre Bali Old Boys s’unissaient pour désigner l’un d’eux comme porte-drapeau des aspirations du peuple de l’ancien Cameroun méridional, ils obtiendraient au moins des conditions favorables pour une coalition avec les principaux politiciens de l’opposition du Cameroun français. En outre, leur rapprochement détournerait l’attention de l’intérêt personnel apparemment farfelu actuel vers l’intérêt d’un peuple qui souffre aujourd’hui du régime actuel d’État unitaire.
Nous pensons que ces candidats sont motivés par une ambition politique comme tout le monde ; ils poursuivront leurs intérêts jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’ils ont besoin d’une alliance pour assurer une victoire partielle. Mais ceux qui souhaitent faire pression sur les politiciens de l’opposition pour qu’ils mutualisent leurs efforts devraient se tourner vers la Bali Old Boy Association, composée de quatre membres du camp de l’opposition – Muna, Osih, Fomunyoh et Halle. Que ces quatre protestants montrent qu’ils peuvent faire plus que manifester isolément et sans impact prévisible.
5.5. Sur cette plateforme, nous plaidons pour le fédéralisme et la démocratie constitutionnelle ; nous sommes des nationalistes positifs dans la tradition de Ndeh Ntumazah et Ruben Um Nyobe. Nous nous opposons à la haine envers toute nation, mais nous exigeons que le Cameroun soit libéré de toute forme de néocolonialisme, d’impérialisme et d’usurpation sponsorisée de notre souveraineté populaire par le biais d’élections truquées. Nous souhaitons voir un Cameroun fédéré, gouverné comme une démocratie constitutionnelle efficace, avec un champ politique animé par un système bipartite fort. Quel que soit le résultat du positionnement des différents partis d’opposition, à mesure que nous nous rapprochons des élections, cette plateforme plaidera en faveur d’une élection binaire forte, basée sur les deux premiers candidats. Un candidat du Rdpc ne peut pas figurer parmi les deux premiers si aucun candidat plus compétitif n’est présenté. Nous avertissons le Rdpc de cesser de rêver d’éliminer des candidats forts de l’opposition ou de truquer les élections.
Comme on peut le voir maintenant, si M. Muna, M. Fomunyoh ou M. Osih, ou si une alliance de ces anciens élèves du Cpc Bali peut renforcer leur campagne dans le Nord, M. Kamto peut toujours faire sentir son pouvoir politique par l’intermédiaire d’un mandataire. il est injustement disqualifié. Il n’est pas raisonnable pour le Rdpc de compter en premier lieu sur une telle disqualification. Il est dans l’intérêt de tous de respecter la loi et d’œuvrer en faveur d’élections présidentielles libres, équitables et transparentes.
Nous remercions tous ceux qui ont participé au sondage. Vos opinions aideront le Cameroun à s’orienter vers une démocratie constitutionnelle plus efficace où nous pourrons exercer librement notre souveraineté populaire. Notre prochain sondage aura lieu en mars. Le format dépendra de la question de savoir si le Rdpc aurait désigné ou non son candidat à la présidentielle.
Nous vous souhaitons un joyeux Noël et une nouvelle année prospère. Nous reviendrons en 2025 ! Préparons-nous à faire campagne pour l’inscription des électeurs en ce début d’année.
Que Dieu vous bénisse, vous et votre famille, à l’aube de cette nouvelle année 2025. Et que Dieu bénisse ce beau pays, le Cameroun, alors que nous luttons vers une démocratie constitutionnelle, une politique compétitive et des élections transparentes.
20 Decembre 2024
Le Dr. Benjamin Akih, au nom de la plateforme
English Cameroon for a united Cameroon
Au service de la nation depuis 2017