Par Arlette Akoumou Nga
La tension continue de monter dans le Nord du Cameroun à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. À Garoua, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et des manifestants protestant contre les résultats provisoires du scrutin.
D’après des sources locales, Mme Zouhaira, enseignante à l’école primaire arabe de Poumpoumré, a été mortellement atteinte par une balle tirée lors d’une intervention des gendarmes. Elle a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Un autre jeune homme, identifié sous le nom de Yaouba, habitant du quartier Nigeriaré, aurait été blessé au bras par balle.
Dans la soirée, d’autres témoins ont fait état d’un second décès parmi les manifestants, portant le bilan provisoire à deux morts et plusieurs blessés. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des scènes de panique, tandis que des habitants affirment que les forces de l’ordre se sont temporairement repliées face à la foule en colère.
Ces violences interviennent dans un contexte post-électoral tendu. Alors que la Commission nationale de recensement des votes poursuit la centralisation des résultats, des manifestations sporadiques ont éclaté dans plusieurs villes, notamment à Douala, Yaoundé et Garoua. L’opposition conteste les chiffres avancés par le camp présidentiel, tandis que les autorités appellent au calme. Garoua, bastion politique du Nord, est devenue l’un des foyers de cette contestation populaire.
