Par Ilyass Chirac Poumie
Dans un texte largement partagé sur les media sociaux, Parfait Mbvoum, président du Forum républicain — actif dans le débat public depuis les dernières semaines de la présidentielle — reconnaît la supériorité du score du candidat de l’Union pour le Changement et presse les leaders et sympathisants betis de « quitter le pouvoir maintenant ». Il affirme avoir été témoin, au lendemain du scrutin, d’une « détermination » dans le Nord qui rendrait toute tentative de maintien au pouvoir vouée à l’échec.
« Le vol n’est pas bien ! Pire le vol avec les menaces ! »,
écrit-il, tout en insistant :
« Ce n’est pas un message tribaliste mais une réalité des faits ».
Mbvoum appelle ses frères à ne pas « forcer » la situation et met en garde contre le risque d’un recours à la violence qui ferait des « milliers de morts ». Il évoque également un sentiment d’abandon de certaines forces politiques traditionnelles, estimant que « même l’aire Sawa nous a lâché ».
Le ton de son message est à la fois résigné et pressant : selon lui, partir maintenant permettrait d’espérer un pardon, tandis qu’une résistance prolongée n’offrirait aucune garantie de survie pour les responsables.
Le message de Parfait Mbvoum intervient dans un contexte post-électoral extrêmement tendu au Cameroun, marqué par des manifestations dans plusieurs villes du nord et des contestations menées par l’opposition.
Les appels à la retenue et à la paix se multiplient tant au plan national qu’international alors que la légitimité des résultats est vivement débattue. Les déclarations d’élus issus des différentes aires socioculturelles du pays sont scrutées de près : elles peuvent apaiser les esprits ou, au contraire, attiser les divisions dans un climat déjà fragile.
