Par Serge Aimé BIKOI
L’ancien sénateur Sdf de l’Ouest Illustre son argumentaire à l’aune de quatre vices qu’il décrie dans une lettre ouverte adressée aux militants du Social democratic front (Sdf) le mercredi, 19 février 2025. Jean Tsomelou parle, d’emblée, d’une caution discriminatoire qui exclut les militants. Selon l’homme politique, “l’imposition d’une caution non remboursable de 50 millions de Fcfa pour être candidat à la candidature au sein du parti est une décision injuste et anti-démocratique, qui vise à exclure la grande majorité des militants engagés et à réserver le processus électoral à une élite privilégiée”.
Le deuxième vice de l’actuel leadership du Sdf, indique J. Tsomelou, est le rejet de la réconciliation et du dialogue interne. L’ancien Sg du Sdf constate que hier, sous la sagesse et la vision des pères fondateurs, Justice Nyo Wakai avait présidé la commission Vérité et réconciliation, un mécanisme essentiel pour préserver l’unité du parti et pour renforcer sa cohésion. “Aujourd’hui, poursuit-il, l’actuel leadership refuse catégoriquement toute démarche de réconciliation préférant la division et l’exclusion à l’unité et au dialogue”.
Aussi J. Tsomelou cite deux autres vices qui mettent à mal le fonctionnement de cette formation politique de l’opposition camerounaise, en l’occurrence une démocratie interne en danger et l’abandon du principe fondamental du “pouvoir au peuple”. S’agissant de la première variable, l’ancien sénateur note que “le parti de la social-démocratie ne fonctionne plus démocratiquement. Les décisions sont imposées d’en haut sans consultation de la base sans transparence et sans respect des principes fondamentaux qui les ont guidés depuis la création du parti”. Cette situation est inacceptable et doit interpeller chaque militant soucieux de l’avenir du Sdf. L’ancien patron administratif du parti décrie aussi l’abandon du principe fondamental du “pouvoir au peuple”, rappelle que le Sdf a été fondé sur un idéal clair: donner le pouvoir au peuple. Or aujourd’hui, contrarie J. Tsomelou, “cet idéal est piétiné par une direction qui s’accroche à des méthodes autoritaires ignorant les préoccupations des militants et des citoyens qui ont toujours fait la force du parti”.
L’homme politique lance, in fine, un appel à la sérénité et à la mobilisation. “Face à cette situation préoccupante, conclut J. Tsomelou, j’appelle tous les militants et sympathisants à rester sereins et mobilisés. L’échec programmé de l’actuel leadership ne doit pas vous détourner de l’essentiel. Faire en sorte que l’héritage de nos pères fondateurs servive et que le Sdf retrouve son engagement originel envers le peuple camerounais”.
Rappelons que la sortie publique de cet ancien secrétaire général du Sdf est faite à une semaine de la tenue du congrès extraordinaire du parti à Yaoundé, dont deux points sont inscrits à l’ordre du jour, à savoir la présentation du programme politique du parti pour le Cameroun et l’élection de son candidat à l’élection présidentielle de 2025.