Par Léopold DASSI NDJIDJOU
C’est exactement comme si on allait à un concours national, celui d’octobre prochain en l’occurrence. Dans la mouvance de la préparation générale, un candidat déclaré a déjà bourré ses poches de “cartouches et de bords” pour parer à toute difficulté à l’examen. A quelques mois donc, au lieu d’étudier et de sacrifier temps et énergie comme tous les autres candidats , le bonhomme compte sur ses parapluies et ses godasses, sur les raccourcis, les feintes et les manœuvres à sa disposition.
A quelques mois de la date fatidique du concours, il compte sur ses relations privilégiées avec les organisateurs du concours et ceux qui proclament les résultats. Il sait qu’il n’est pas né parmi les sans-dents, lui qui a une cuillère en or à la bouche. L’ennuie de la chose, ce qui déséquilibre l’entendement, est son refus de faire profil bas et d’aller en douce dans sa basse besogne. Il a le verbe haut, aiguë, arrogant par-dessus tout et regarde tout le monde avec condescendance et sourit avec dédain et mépris.
Dans son dos, il pleut toutes d’accusations de tricherie de la part des autres candidats. Il n’en a cure! Le candidat insolite et prédestiné aux victoires n’en fait qu’à sa tête.. las d’accusations vaines, sans effets sur le bonhomme, ses concurrents lui demandent maintenant de vider ses poches avant le début du concours. Ils lui demandent par exemple de mettre sur la table l’article 80 du Code électoral. Qu’est-ce qu’il fait ? Il envoie tout ce beau monde balader, paître là où bon leur semble. C’est curieux que les organisateurs et ceux qui disent les résultats soient silencieux face à cette hérésie comme si ce concours n’obéissait pas à des règles particulières d’organisation. Juste parce que les autres candidats exigent qu’il mette le document sur la table, il entre dans tous ses états et vocifère des mots grandiloquents. Dans son courroux, et les autorités et les organisateurs se taisent et il écume sa colère par des insultes.
On demande aux autorités de l’obliger à sortir le document, le bord qui est constitutive de tricherie pour que tout le monde ne le suspecte plus. Et là, elles se débinent rapidement comme si cela était normal ! Comment ne pas avoir peur dans un tel contexte? Il est à craindre qu’à la fin, l’enfant gâté dise qu’il a gagné ou soit proclamé vainqueur et que corrélativement, tout le monde se mette à contester sa victoire! C’est comme ça qu’on dessine le diable au mur.
C’est maintenant qu’il faut régler tout ce grabuge! Il faut mettre tout le monde dans les mêmes conditions de transparence qui vont engendrer des résultats du concours salués par tous les candidats. Il y a même des gens qui vont loin en l’accusant d’avoir aussi les épreuves corrigées dans son gros blouson. Les surveillants et autres font toujours comme s’ils ne comprennent pas les plaintes. Il faut que les organisateurs fouillent tout le monde avant qu’on entre en salle d’examen. Pas de favoritisme. Il ne faut pas qu’on proclame une année blanche à cause du désordre né des résultats. Ce sera un beau gâchis et grosse perte pour tous. Tout faire pour éviter cela est le chemin de la sagesse.