Par Ilyass Chirac Poumie
La répartition du corps électoral met en lumière l’importance stratégique du Centre, première région électrice avec 1,46 million d’inscrits (17,8%), suivi de l’Extrême-Nord avec 1,33 million (16,27%) et du Littoral avec 1,25 million (15,30%). L’Ouest occupe la quatrième place avec 941 173 électeurs (11,45%), tandis que le Nord pèse 10,09% du total.
En bas du classement figurent le Sud-Ouest (5,32%), l’Est (4,84%) et le Sud (4,08%), confirmant une moindre influence démographique dans la balance électorale nationale.
En regroupant les régions par zones sociogéographiques, le Grand Nord (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) domine avec 2,7 millions d’électeurs (32,9%), talonné par le Grand Sud (Centre, Sud, Est) avec 26,7%. Le Littoral représente 15,3%, les régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-Ouest) 13,65%, et l’Ouest ferme la marche avec 11,45%.
Cette répartition traduit des équilibres politiques complexes à la veille du scrutin du 12 octobre 2025. Les bastions électoraux traditionnels du régime, notamment le Centre et le Grand Nord, concentrent à eux seuls près de la moitié du corps électoral, offrant un avantage structurel non négligeable au candidat sortant. À l’inverse, les régions anglophones, frappées par la crise sociopolitique, et le Sud, berceau du pouvoir, pèsent relativement peu dans la balance.
