Panorama papers
Par Mon’Esse
La mission de revue du Fonds monétaire international (FMI), en séjour au Cameroun depuis le 30 avril, évoque de nouveau avec les autorités locales la restructuration de la Société nationale de raffinage (Sonara), hors service depuis fin mai 2019 et l’incendie de son unité de distillation. Le retard accusé dans l’élaboration d’un plan de restructuration détaillé, pour ladite entreprise publique située à Limbe (Sud-Ouest), figurait déjà dans le rapport des services du Fonds relatif aux 5èmes revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit.
Il s’agit de définir les meilleures configurations pour la nouvelle raffinerie, bâtie pour traiter de pétrole «léger» uniquement importé, contrairement à l’«huile lourde» produite par le pays et qui est entièrement exportée, en tenant désormais compte des avancées technologiques et des exigences environnementales.
L’avant-projet sommaire (APS) de réhabilitation de la Sonara, d’une durée de 42 semaines, a été lancé le 19 mars et prévoit, entre autres, l’étude du marché, l’étude technico-financière approfondie, la nouvelle configuration, l’estimation du coût de la reconstruction et de la durée prévisionnelle des travaux.
Préalablement, le gouvernement avait estimé à 250 milliards de francs le coût de la réhabilitation de la Sonara, qui en 2020 croulait sous une dette estimée à 1000 milliards de francs. La mission du Fmi, qui s’achève le 8 mai, passera également en revue la politique économique, les réformes macroéconomiques en cours dans le pays en même temps qu’elle rencontrera des responsables de l’association des banques et des dirigeants d’entreprises publiques.
