Par Mon’Esse
L’atténuation des pressions devrait se poursuivre, en 2025 au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), sur les prix qui resteraient encore hauts, avec un taux d’inflation sous-régional au-dessus du seuil communautaire de 3%, selon les prévisions à fin décembre faites lundi par la Banque centrale sous-régionale (Beac).
En moyenne annuelle, le taux d’inflation ressortirait à 4,4% en décembre 2024, contre 4,5% en septembre d’avant et 5,6% un an plus tôt, et en glissement annuel, après une remontée en mai, juin et septembre 2024, le taux d’inflation s’élèverait à 4,5% en décembre 2024, contre 4,3% trois mois plus tôt et 4,8% en décembre 2023.
Cette accélération, indique l’Institut d’émission, résulterait principalement des effets des perturbations météorologiques dans les pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine et Tchad), principalement au Tchad et au nord du Cameroun, et de l’afflux des réfugiés en provenance du Soudan au Tchad qui se poursuivrait.
En termes de perspectives à court terme de l’inflation sous-jacente, la Beac table sur le desserrement progressif des pressions sur les prix, attestant de l’effectivité de la phase descendante observée depuis plus d’un an.
Selon la Banque centrale, au terme du 3ème trimestre 2024, l’inflation en moyenne annuelle dans la Cemac, a poursuivi sa tendance baissière amorcée depuis plus d’un an, mais demeure au-dessus du seuil communautaire de 3%, le taux d’inflation en moyenne annuelle étant revenu de 4,8% en juin 2024 à 4,5% en septembre 2024, contre 6,2% un an plus tôt.
De même, en glissement annuel, le taux d’inflation est descendu à 4,3%, contre 5,0% en juin 2024 et 5,2% en septembre 2023.
«Le niveau encore élevé de l’inflation dans les pays de la Cemac est en lien, entre autres, avec les effets des changements climatiques, notamment les inondations, les coûts encore élevés des intrants agricoles, la pression de plus en plus forte de la demande au Tchad suite à l’afflux de réfugiés soudanais, ainsi que les effets des révisions à la hausse des prix des carburants à la pompe au Cameroun et au Tchad.»
En termes de contributions relatives par pays, en glissement annuel à fin septembre 2024, le Cameroun, avec un poids de 52% de la consommation totale dans la zone et un niveau d’inflation élevé à 4,4%, continue de porter la dynamique des prix de la sous-région avec une contribution qui est remontée à 55,1 points (contre 46,3 points en juin 2024), suivi du Tchad (30,9 points contre 36,5 points en juin 2024), de la Guinée Equatoriale (6,8 points, contre 8,5 points trois mois plus tôt), du Congo (5,1 points contre 6,4 points en juin 2024), de la République centrafricaine (1,3 point, après 0,7 point en juin 2024) et du Gabon (0,7 point après 1,6 point en juin 2024).