Par Arlette Akoumou Nga
La Commission européenne vient de publier la dernière mise à jour de la liste des transporteurs aériens faisant l’objet d’une interdiction d’exploitation au sein de l’Union Européenne. Sur les 169 compagnies bannies, 7 sont originaires de la Cemac. Il s’agit des d’Equajet, Trans Air Congo (locale), Société Nouvelle Air Congo (locale), Canadian Airways Congo et Equaflight Services de la République du Congo et, Cronos Airlines et Ceiba Intercontinental de la Guinée Equatoriale. « Suite à une évaluation technique détaillée, la Commission européenne a ajouté ces transporteurs aériens à la liste noire de l’UE en raison de graves lacunes dans la surveillance nationale de l’aviation », a déclaré le commissaire européen chargé des transports durables et du tourisme, Apostolos Tzitzikostas.
Le processus d’évaluation du niveau de sécurité
La dernière mise à jour de cette liste noire est basée sur les avis unanimes des experts en sécurité aérienne des États membres de l’Union européenne (UE), qui se sont réunis à Bruxelles du 13 au 15 mai 2025, sous les auspices du Comité de la sécurité aérienne de l’UE. Ceux-ci se concertent 2 fois par an à ce sujet et évaluent le niveau de sécurité des compagnies sur la base de critères techniques, suivant le programme Safa (programme d’inspections au sol des aéronefs étrangers) ainsi que toute sorte d’informations parvenues à la Commission européenne (incident ou accident en exploitation…).
Les résultats des audits et inspections réalisées par les organismes nationaux des Etats d’origine de chaque compagnie sont donc transmis à l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (Aesa) qui décide d’octroyer ou non une autorisation de sécurité d’exploitation pour l’espace aérien européen, conformément au règlement Tco (Opérateurs de pays tiers). « L’Aesa et la Commission européenne veillent à ce que la liste des compagnies aériennes interdites dans l’UE et la partie Tco soient étroitement coordonnées », indique la Commission.
Possible absolution
Cependant, l’UE souligne une possibilité de lever l’interdiction pour les différentes compagnies souhaitant une réévaluation. « Si une compagnie, figurant actuellement sur la liste des compagnies aériennes interdites dans l’UE, estime être en conformité avec les éléments techniques et exigences prescrits par les normes de sécurité internationales applicables, elle peut demander à la Commission de lancer la procédure de vérification, pour sa suppression de la liste », peut-on lire Il faut noter que les 7 compagnies de la Cemac suspendues apparaissaient déjà dans cette liste noire en novembre 2023, avant que les restrictions soient levées pour elles 3 mois plus tard. Cette interdiction intervient alors que certaines de ces compagnies avaient programmé des trajets sur les lignes européennes pour ce mois de juin. C’est le cas de Cronos Airlines qui a prévu 4 voyages à destination de l’Espagne, en raison d’un vol hebdomadaire de Malabo vers Madrid ; ou encore Equajet qui prévoyait 3 vols pour Paris, depuis Brazzaville.