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Par Julie Peh
A cet effet, le ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé une augmentation historique du prix d’achat bord-champ de la noix de cajou. Ce dernier passe de 275 Fcfa à 425 Fcfa, soit une hausse de 54 %. Une décision saluée par les acteurs du secteur, notamment Soro Bêh, président de la Centrale des Producteurs de Cajou.
Interrogé sur cette annonce, Soro Bêh a exprimé la gratitude des producteurs envers l’État ivoirien.
« Nous remercions l’État pour cette initiative. C’est une immense joie pour les producteurs qui voient leurs efforts récompensés ».
Cette augmentation, selon lui, est une opportunité pour améliorer les conditions de vie des ménages dans les zones de production :
« Passer de 275 F à 425 F, c’est une bouffée d’air. Cela augmentera les revenus et facilitera la prise en charge des familles ».
Le premier responsable des producteurs d’anacarde s’est réjoui du prix qu’attache les autorités ivoiriennes à la nouvelle campagne. Toutefois, Soro Bêh appelle également les producteurs à se concentrer sur la qualité de leurs produits.
« La qualité détermine le prix. Les producteurs doivent redoubler d’efforts pour offrir une production répondant aux standards internationaux. La nouvelle augmentation nous impose de produire plus et de produire en qualité » a t-il averti.
Le ministre Adjoumani a souligné l’engagement du président Alassane Ouattara dans cette décision, rappelant les sacrifices consentis pour améliorer les conditions de vie des producteurs. Grâce à cette augmentation, les producteurs bénéficieront d’un supplément de revenus augmentant à 163 milliards de Fcfa, portant à 489 milliards de Fcfa les fonds distribués pour cette campagne.
« Ce prix est une valorisation du travail des producteurs, et nous sommes fiers de leur apporter ce soutien », a déclaré le ministre d’Etat.
Les nouveaux défis dans la filière
Outre la revalorisation du prix, la Centrale des Producteurs prévoit d’intensifier ses efforts pour moderniser les pratiques agricoles. Soro Bêh a évoqué la nécessité de mécaniser les exploitations afin de réduire la pénibilité du travail et stimuler la productivité. En parallèle, la Côte d’Ivoire poursuit ses ambitions en matière de transformation locale.
« Le pays vise à dépasser les 400 000 tonnes de noix transformées localement, consolidant ainsi son rôle de leader mondial dans le secteur » s’est-il confié.
Avec cette augmentation, l’État ivoirien envoie un signal fort : celui d’un engagement concret envers les acteurs de la filière. Pour les producteurs, cette annonce est une promesse de meilleures conditions de vie, mais aussi un défi à relever pour maintenir la qualité et la compétitivité de leurs productions.
