Par Félix C. Ebolé Bola
Le tribunal de grande instance de la localité camerounaise de Mfou (Centre), sise à une vingtaine de kilomètres de la capitale, Yaoundé, a ordonné la suppression des immeubles appartenant à feu Martinez Zogo, chef de chaîne de la station de radio privée Amplitude Fm, enlevé le 17 janvier 2023 devant un poste de gendarmerie, et dont mutilé fut retrouvé 5 jours plus tard.
Dans son arrêt, rendu le 24 avril, dont l’extrait du plumitif vient d’être révélé et que la rédaction a pu consulter jeudi, il est fait état de l’occupation illégale du titre foncier appartenant à la famille Nga Owoundi de Nkongoa, village situé entre Yaoundé et Mfou.
La suppression des constructions et ouvrages, réalisés par Martinez Zogo et d’autres individus, doit être faite
«à leurs frais sous astreinte de 25.000 Fcfa par jour de retard à compter de la décision devenue définitive».
La famille sus-évoquée avait porté l’affaire devant le tribunal en 2020, c’est-à-dire 3 ans avant la disparition tragique de l’animateur radio.
Des sources proches de la famille plaignante, le propriétaire de la parcelle, à qui Martinez Zogo menait la vie dure, tout en investissant sur son terrain, est lui aussi décédé de façon suspecte et brutale. Le tribunal a déclaré
«nul l’acte de vente privé passé le 10 septembre 2004 entre Sieur Ella Omvella Jean et Owona Luc sur l’immeuble querellé appartenant en copropriété à dame Nga Owoundi et consorts».
Dans cette affaire, ironie du sort, a fait l’objet de tentatives de médiatisation de la part des victimes de l’accaparement, mais ils furent en leur temps chassés de la chaîne de télévision privée Vision 4 appartenant à Jean Pierre Amougou Belinga, actuellement derrière les barreaux en tant que l’un des présumés assassins de M. Zogo.
Le procès autour de l’assassinat de l’animateur de l’émission à succès «Embouteillage», lui, reste à ce jour embourbé devant le tribunal militaire de Yaoundé.