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Par Joseph OLINGA N.
L’Usaid, United States agency for international development, plus connu en français sous le vocable Agence américaine pour le développement international a été créé en 1961 sous Fitzgerald Kennedy alors 35e président des États-Unis. L’agence qui a pour vocation de contribuer à l’aide internationale est sous le coup d’un décret d’arrêt prononcé par le nouveau chef d’État américain, Donald Trump.
La décision du chef de l’État américain, sonne à priori le limogeage de plus de 10 mille personnes dont deux tiers exercent dans des pays confrontés au chômage et à une multitude de crises.
Le décret d’arrêt de toutes les activités de l’Agence américaine pour le développement sonne aussi celui de la promotion de la santé à travers le monde, à travers le planning familial, la lutte contre le Vih/Sida et de nombreuses autres maladies infectieuses.
L’agence dont la contribution est autant reconnue dans la lutte pour la sécurité alimentaire en Afrique, la promotion de l’éducation globale et celle de la bonne bonne gouvernance connait ainsi la fin de sa mission salvatrice dans un contexte où le monde en a le plus besoin.
Alors que son mandat tirait à sa fin, l’ancien président américain Joe Biden engageait l’Agence américaine pour le développement a contribué à plus d’un milliard de dollars à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans plus de trente pays en Afrique.
Sahel et Rdc
Zone parmi les plus en crise sur le continent africain, l’espace sahélien et la République démocratique du Congo (Rdc) dépendent à hauteur de 700 millions de dollars en terme d’aides humanitaires. Elle aussi soumise à de nombreux aléas, l’Afrique subsaharienne a besoin de 900 millions de dollars en provenance de l’Usaid pour juguler les crises sécuritaires que connaissent de nombreux pays. Avant sa sortie de la Maison blanche, l’ancien président américain, Joe Biden promettait la mise à disposition de 600 millions de Dollars, issus de l’Usaid, pour l’amélioration de la gouvernance dans les industries extractives en Afrique.
Conséquences sur les populations civiles
Les statistiques produites par l’Ocde indiquent que 60% de l’aide apportée par l’Usaid est destinée à l’amélioration du cadre de vie des populations civiles sur le continent. Une aide gérée à travers des programmes portés par des Organisations de la société civile dont la plupart sont contraintes à mettre la clé sous le boisseau depuis l’annonce faîte par Donald Trump d’arrêter les activités de l’Agence américaine pour le développement.
En clair, quoique l’action de l’Usaid impacté dans toutes les régions du monde, les répercussions de son arrêt son encore plus forte en Afrique. Un continent en proie à des crises diverses et complexes.
L’arrêt des activités de l’Agence américaine pour le développement rentre dans la logique conservatrice et exclusif du 45e chef d’État américain. Donald Trump, dès sa campagne n’a eu de cesse de clamer la primauté des États-Unis sur le reste des pays de la planète. “America first”, slogan porteur de l’Etat d’esprit de l’avènement Trump II à la tête des États-Unis trouve un écho particulier chez le nouveau chef de département américain de l’efficacité gouvernementale, Elong Musk. Le milliardaire américain d’origine sud-africaine estime que le programme Usaid entretient un réseau d’organisations “criminelles” à travers le monde.
Dérèglement mondial
Sur le continent africain, les apports de l’Agence américaine pour le développement sont estimées à des dizaines de milliards de dollars. Au Soudan du Sud (plus jeune État indépendant d’Afrique), au Nigeria, en Ouganda, au Kenya et en République démocratique du Congo (Rdc), les apports de l’Usaid constituaient plus de la moitié des apports financiers extérieurs en 2022. Selon l’Ocde, près de 40% de la solidarité internationale est issue des Usaid. Une réalité qui fait dire à de nombreux analystes que “La décision d’arrêter le fonctionnement de l’Agence américaine pour le développement participe de la déstabilisation du système de solidarité internationale.”
Lutte contre le Vih/Sida
Les données récentes, rendues publiques par le gouvernement sud-africain et de nombreuses organisations non gouvernementales qui y travaillent indiquent que des millions de personnes atteintes du Sida sont sans soins depuis la fermeture de l’Usaid. Un fait qui augure du retour à l’avalanche de morts que la nation arc-en-ciel à connu il y a quelques décennies.
Dans le reste du continent, les chiffres publiés par l’organisation mondiale de la santé (Oms) indiquent que plus de 20 millions de personnes vivent avec le virus du sida et nécessitent un suivi particuliers.
