Par Joël Onana
C’est un point connu de tous à Los Angeles. Pour ceux qui ont des travaux à la maison, on trouve des travailleurs à embaucher pour quelques heures sur le parking de l’enseigne « Home Depot ».
C’est donc ici que la police fédérale de l’immigration a trouvé des proies faciles à arrêter en fin de semaine dernière. Giovani Santos, originaire du Guatemala, n’était pas là ce jour-là. Ce samedi, il est déjà de retour sur le parking : « Au Guatemala, oui, ils sont préoccupés par la situation ici, l’insécurité et le danger qu’on court. Mais moi, non, je n’ai pas la moindre peur ! Ça va passer. Il faut surmonter tout ça. »
Pedro, originaire du Guatemala, est venu également déjouer la peur ce matin, alors que les habitants de Los Angeles se préparent à manifester contre les arrestations parfois musclées des travailleurs sans-papiers : « Je demande à Dieu qu’il prenne soin d’eux où qu’ils soient. Nous, on est obligés de sortir pour chercher du travail, pour manger tous les jours. J’ai un peu d’inquiétude, mais pas trop de peur. Ceux qui ont peur ne sont pas sortis de chez eux pour chercher du travail. Donc, je suis inquiet, mais je me tiens prêt. Au moindre mouvement, je cours (rire) ! On va rester aux États-Unis, on continuera à travailler dur », poursuit l’homme.
Près de 330 travailleurs sans-papiers ont été arrêtés depuis le 6 juin à Los Angeles.