Par Arlette Akoumou Nga
Les rats adorent la chaleur. Alors que la France se réjouit du retour du soleil et de températures supérieures aux moyennes de saison en cette fin de mois d’avril, ils sont aussi le signe du réchauffement climatique qui favorise la prolifération des rats. C’est ce que démontre une étude américaine, publiée dans la revue Science Advances.
Les scientifiques américains ont basé leurs analyses sur leurs observations dans seize villes des États-Unis ainsi que dans trois grandes métropoles : Tokyo, Toronto et Amsterdam.
Conclusion selon l’auteur principal de l’étude, Jonathan L. Richardson : « Les villes qui ont connu une tendance croissante au réchauffement au cours des cinquante dernières années environ ont également un nombre plus élevé de rats. » Sans compter que la densité de population et l’urbanisation massives sont également favorables à la multiplication des rats. Des dégâts de 27 millions de dollars aux États-Unis chaque année
Pour ces rongeurs, la chaleur est une aubaine supplémentaire, car elle leur permet de prolonger leur période de recherche de nourriture. Les portées seraient également plus nombreuses car les femelles atteindraient la maturité sexuelle plus tôt. Si ce sont de petites bêtes inoffensives, elles sont pourtant porteuses de maladies. Jonathan L. Richardson alerte donc sur un enjeu de santé publique face aux « cinquante agents pathogènes et parasites zoonotiques » que transportent les rats et « qui peuvent rendre les gens malades ». Cette transmission se fait notamment par l’urine, les excréments ou la salive.
Autre conséquence de la présence massive des rongeurs : ils ont tendance à grignoter les fils électriques, pouvant provoquer des dégâts. Les dommages causés par les rats coûtent ainsi, chaque année, 27 millions de dollars aux États-Unis.