Par Joël Onana
Les grandes retrouvailles. Le Psg croisera la route de Lionel Messi, son ancien joueur pendant deux saisons (2021-2023), en 8es de finale de la Coupe du monde des clubs, dimanche (18h) à Atlanta. L’Inter Miami, qui menait de deux buts, a finalement concédé le nul (2-2) contre Palmeiras, lundi au Hard Rock Stadium, les deux équipes accédant aux 8e de finale du Mondial des clubs. Les Floridiens, 2es du groupe, défieront donc Paris. Et ce sera toute une histoire, pour les retrouvailles entre Lionel Messi et son ancienne équipe qu’il avait quittée après deux ans sans convaincre, en se plaignant même de ne pas avoir été heureux dans la Capitale.
Luis Suarez en grande forme
Après les éliminations des Seattle Sounders et du Los Angeles FC, il y aura donc bien un représentant de la MLS au prochain tour. Et ce sera l’Inter des vieux briscards en préretraite, Luis Suarez donc mais aussi Sergio Busquets et évidemment Messi, pour qui cette qualification constitue un beau cadeau d’anniversaire anticipé à la veille de célébrer ses 38 ans. L’Argentin est sans conteste une des têtes de gondole de cette Coupe du monde des clubs. Aussi, le voir continuer l’aventure au-delà de la phase de groupes est la meilleure publicité qui soit pour la popularisation du foot aux Etats-Unis.
Arriver en 8e de finale est déjà une belle performance et à quelques minutes près, c’était même la première place du groupe A qui tendait les bras de l’Inter, qui menait 2-0. Finalement elle échoit à Palmeiras, qui sera opposé au Botafogo de Rio de Janeiro, dans un duel entre Brésiliens qui s’annonce chaud à Philadelphie samedi. Avant de se réveiller dans les 20 dernières minutes, l’équipe de Sao Paulo a été bousculée par des Floridiens dont l’entraîneur argentin Javier Mascherano n’avait pas manqué de dire la veille que ce match serait le plus important de l’histoire de ce jeune club créé en 2018.
Pour ce qui est de la grinta, Miami n’en a pas manqué et celui qui en transpirait le plus fut Luis Suarez, gamin toujours aussi électrique à 38 ans. C’est lui qui a dévié superbement de la poitrine un ballon de relance de Federico Redondo, dans le bon timing de course de Tadeo Allende, parti remporter son face à face avec le gardien (1-0, 16e). C’est lui aussi, en solo cette fois, qui a doublé le score. Parti des 45 mètres, il a réussi son double contact entre deux joueurs, avant de forcer le passage sur un ultime défenseur aidé par un contre favorable, puis d’envoyer le ballon dans la lucarne du gauche. Palmeiras a recollé dans les dix dernières minutes
Du Suarez vintage, période Barça, qu’a forcément apprécié de retrouver Lionel Messi. L’Argentin, plutôt discret en première période, a été dans les bons coups de la seconde, mais sans faire mouche, que ce soit sur sa frappe à ras de terre bien captée par le gardien (49e) ou sur cette volée qui a frôlé la transversale (58e). Ce faisant Miami a manqué de faire le break et, à ce niveau, ce sont autant de raisons données à l’adversaire d’encore croire en son étoile. Elle s’est produite en deux temps. D’abord c’est Paulinho, très bien trouvé dans la surface par Allan Andrade qui a réduit le score (2-1, 80e), puis Mauricio a égalisé d’une frappe tendue après un ballon mal renvoyé, qui illustrait l’asphyxie dont était victime la défense de l’Inter (2-2, 87e). Le temps pour le gardien floridien Oscar Ustari de sauver les siens sur un dernier arrêt réflexe dans les arrêts de jeu et Miami s’évitait une défaite par remontada. Le soulagement était de mise. Sauf pour Messi, entré au vestiaire pas vraiment content de ce scénario imprévisible, qui va lui faire croiser la route de son ancienne équipe, le PSG devenu champion d’Europe sans lui.