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États-Unis > Plafond de la dette: Quels risques pour la Bourse et l’économie

Un défaut de paiement des Etats-Unis, quoique improbable, aurait des conséquences immédiates pour les ménages, la Bourse, les taux d’intérêt et l’économie. L’or et le yen, valeurs refuges, pourraient toutefois tirer leur épingle du jeu.

Par panorama papers
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Par Sandra Embollo

Le plafond de la dette des Etats-Unis sera-t-il bientôt enfin relevé ? Cet enjeu suscite depuis quelques semaines des tensions (quoique limitées) en Bourse et alimente la volatilité sur les taux d’intérêt et les craintes sur la trajectoire de la croissance. Et en l’absence de statistiques majeures sur l’économie et de réunions de grandes banques centrales, c’est même “le sujet qui monte”, à même d’alimenter un peu de volatilité en Bourse cette semaine, juge Christopher Dembik, responsable de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank.

Les États-Unis ont atteint la limite actuelle de la dette fédérale (31.400 milliards de dollars) à la mi-janvier. “Depuis lors, le Trésor a utilisé des mesures extraordinaires (par exemple, en ne versant pas les cotisations au fonds de retraite des employés fédéraux) pour retarder la date fatidique. Ce moment, quand les mesures extraordinaires seront épuisées, pourrait arriver début juin (la date effective par défaut pouvant toutefois survenir quelques jours ou semaines plus tard)”, rapporte Ostrum Asset Management. Le plafond de la dette ayant été atteint, le Trésor “ne peut pas emprunter sur le marché”, de sorte qu’un défaut de paiement des États-Unis “pourrait survenir dès le 1er juin” (si le plafond de la dette publique des Etats-Unis n’est pas relevé à cette date), indique le gérant d’actifs.

Contrairement à la France, où un tel mécanisme est absent, un plafond est légalement fixé à la dette publique des Etats-Unis. Il ne peut être relevé que par un vote majoritaire au Congrès. “Le problème, c’est que les Républicains sont majoritaires à la chambre basse et qu’ils n’ont aucun intérêt à trouver un accord rapidement, alors que l’élection présidentielle de 2024 (est dans moins de 18 mois déjà). Ainsi, le bras de fer politique continue”, explique Christopher Dembik. Les Républicains de la Chambre “exigent des réductions de dépenses de 5.000 milliards de dollars sur 10 ans”, alors que Joe Biden “veut augmenter le plafond sans conditions”, souligne de son côté Ostrum AM.

Si la Bourse est restée jusqu’ici relativement sereine (le CAC 40 et Wall Street restent proches de leurs sommets annuels), c’est parce que la plupart des professionnels de marché excluent un scénario noir. Et de fait, à chaque fois que l’enjeu du relèvement du plafond de la dette revient sur la table, une solution est trouvée à temps, car il n’y a pas d’intérêt à “se tirer une balle dans le pied”. Cette fois encore, un accord “sera trouvé in extremis avant la date limite”, pronostique ainsi Christopher Dembik. Sur les 23 dernières années, “le plafond de la dette a été relevé à 20 reprises”, rappelle l’économiste, pour qui “c’est presque une formalité, même si c’est “souvent l’occasion d’une confrontation musclée entre Républicains et Démocrates”.

La longueur des négociations sur le plafond de la dette a-t-il déjà un impact sur l’économie ?

Selon Saxo Bank et l’économiste Véronique Riches-Flores (RichesFlores Research), le fait que les négociations entre Démocrates et Républicains tendent à s’éterniser n’a pas d’effet notable sur l’économie. Avec quelques bémols, toutefois. D’abord, la montée du stress sur la question du relèvement du plafond de la dette “a incité de nombreuses entreprises souhaitant lever de la dette par émissions d’obligations à avancer leurs opérations, de peur d’avoir des conditions de financement moins favorables en cas de scénario adverse”, relève Véronique Riches-Flores. Ensuite, le taux à un mois du Trésor a gagné près de 2 points de pourcentage en l’espace de quelques semaines, afin de refléter le surcroît de risque perçu. Une évolution “qui renchérit la dette à court terme du Trésor”, note l’économiste, qui relève par ailleurs que le dollar s’est – contre-intuitivement (même si on peut aussi considérer que le dollar a profité de son statut de devise refuge, NDLR) – apprécié dernièrement.

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