Par Joël Onana
Le nombre de conflits armés à travers la planète n’a jamais été aussi élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Des conflits de plus en plus longs, de plus en plus complexes et interconnectés qui font fi des principes élémentaires de l’Onu comme « jamais auparavant », a souligné Antonio Guterres son secrétaire général.
« Encore et encore, nous voyons un schéma bien trop familier : on suit la Charte quand elle convient, on l’ignore quand elle dérange ».
a déclaré Antonio Guterres.
« La Charte des Nations unies n’est pas facultative. Ce n’est pas un menu à la carte ! Elle est le fondement des relations internationales. Nous ne pouvons pas, et nous ne devons pas, normaliser les violations de ses principes les plus fondamentaux. »
Recul des droits humains
« Nous pouvons établir un lien direct entre la création de l’Organisation des Nations Unies et la prévention d’une troisième guerre mondiale ».
a répété Antonio Guterres.
Mais « défendre les objectifs et principes de la Charte est une mission sans fin »
a-t-il ajouté, évoquant les guerres, les catastrophes humanitaires ou la « tendance troublante » à un recul en matière de respect des droits humains.
« Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons respecter et renouveler notre engagement envers le droit international – en paroles comme en actes », a-t-il insisté, invitant les États membres « à être à la hauteur ». Sans jamais citer un pays en particulier, Antonio Guterres fait allusion notamment « au ciblage des civils et à l’instrumentalisation de la nourriture et de l’eau. » L’Onu célèbre un 80e anniversaire d’autant plus mouvementé qu’elle doit faire face à des contraintes budgétaires chroniques, renforcées par des coupes massives de l’aide américaine par Donald Trump, qui devrait conduire à la suppression de milliers de postes.