Par Sandra Embollo
«L’avenir commence toujours demain», a coutume de répéter Marine Le Pen, reprenant une formule paternelle censée renvoyer l’image d’un volontarisme à toute épreuve. L’obstacle qui vient de tomber, ce lundi 31 mars, sur la route de la trois fois candidate à l’élection présidentielle pourrait bien faire mentir l’adage familial : condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, c’est-à-dire avec effet immédiat, celle qui incarne l’extrême droite en France depuis près de quinze ans pourrait bien dire adieu à son avenir politique.
Le couperet est tombé vers midi, au tribunal judiciaire de Paris. Le sentant arriver, quelques minutes plus tôt, la prévenue s’était ruée hors de la salle dans un geste qui ressemblait autant à une bravade qu’à une fuite, et avait rejoint le siège du Rassemblement national (RN), porte de Saint-Cloud pour y préparer sa riposte.
Elle arrive le soir-même au 20 heures de TF1, mélange de populisme anti-juges, de résignation.