Par Mon’Esse
Plus de 8% de la superficie du Cameroun se trouve sous contrôle d’intérêts étrangers, en particulier de groupes agro-industriels produisant des denrées et matières destinées à l’exportation, selon une enquête de la plateforme allemande Statista.
Cette prédation foncière, opérée entre 2000 et 2024, est chiffrée à 4 millions d’hectares (40000km2), précise ce diagnostic effectué en 2024.
Selon cette enquête, les terres acquises par les investisseurs étrangers, dans le pays, sont principalement dédiées à l’exploitation forestière, l’extraction minière et à l’agriculture industrielle.
Selon une publication intitulée «Agro-impérialisme, via l’accaparement foncier par les multinationales en Afrique subsaharienne : enjeux et perspectives dans les relations internationales», publiée en novembre 2023 dans la revue Espace géographique et société marocaine par les universitaires Ndam Iliassou et Géralde Ngo Ngoa, la Chine se retrouve en tête dans l’accaparement des terres au Cameroun, au Nigeria, en République démocratique du Congo (Rdc), au Sénégal, en Zambie et au Zimbabwe.
Les spécialistes définissent l’accaparement des terres comme l’achat, la location ou la concession de terres à des fins commerciales (principalement agricoles) auprès de pays en développement par des entreprises transnationales ou des organisation gouvernementales étrangères.
