Par Joseph OLINGA N.
C’est une vidéo publiée ce 31 octobre dans les réseaux Facebook et WhatsApp qui suscite les confidences de quelques sources. Face à un groupuscule d’individus, un colonel de la gendarmerie briefe sur les stratégies à adopter pour “casser” les mouvements de revendications qui se multiplient dans les quartiers de Douala. En prime, l’officier supérieur remet au leader du groupe une enveloppe d’argent “pour soutenir” la mobilisation du groupe d’auto-defense et promet de leur apporter un soutien logistique permanent.
Selon quelques sources qui se sont confiées à Panorama Papers, le phénomène est en vogue depuis quelques jours dans les différents quartiers de Douala. “Certaines personnes sont approchées pour travailler avec les forces de l’ordre ou l’armée.” Le travail, lui, consiste à désigner des présumés meneurs de la contestation sous cape.
Une autre de nos sources explique que “Les élites approchent généralement certaines personnes et leurs remettent de l’argent afin qu’elles leurs communiquent les identités des potentiels meneurs des manifestations ou ceux des personnes sympathisants de l’opposition.” Cette source précise que les personnes identifiées comme proches des mouvements de contestations sont soit menacées, soit interpellées et incarcérées.”
Le phénomène n’est pas sans conséquence entre les communautés locales. Comme l’indique notre source, “certaines personnes identifiées comme faisant partie de ce réseau, lorsqu’elles sont identifiées sont généralement recherchées par les sympathisants du candidat de l’opposition.”
Au plan communautaire, souligne une source, “certaines tribus et ethnies se regardent comme des ennemis, du fait qu’elles sont accusées d’être les organisateurs des marches de protestations dans certains quartiers de Douala.”
