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Israël > “Nous avons atteint nos limites”: le gouvernement de Benjamin Netanyahu est-il sur le point de tomber

Le parti juif ultra-orthodoxe Shass, allié du Premier ministre Netanyahu, menace de faire tomber le gouvernement israélien en votant pour des élections anticipées au Parlement.

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Par Arlette Akoumou Nga

Le parti juif ultra-orthodoxe Shass, allié du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a menacé lundi 9 juin de faire tomber le gouvernement israélien en votant cette semaine pour des élections anticipées au Parlement, donnant deux jours au chef du gouvernement pour “trouver une solution” à ses revendications.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, est menacé de chuter sur la question du service militaire des juifs ultra-orthodoxes. Ceux-ci bénéficient depuis des décennies d’une exemption de plus en plus mal acceptée par la société israélienne alors que le pays est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Benjamin Netanyahu doit composer avec une frange de son parti, le Likoud (droite), qui pousse pour une loi visant à enrôler plus d’ultra-orthodoxes et à durcir les sanctions contre les insoumis, véritable casus belli pour les partis comme le Shass, qui représentent les “harédim” (“ceux qui craignant Dieu” en hébreu) et exigent, eux, une loi garantissant durablement leur affranchissement des obligations militaires. “Nous ne sommes pas heureux de faire tomber un gouvernement de droite, mais nous avons atteint nos limites”, a déclaré à la radio publique Asher Medina, porte-parole de Shass, parti ultra-orthodoxe juif sépharade: “S’il n’y a pas de solution de dernière minute (sur la conscription, Ndlr), nous voterons la dissolution de la Knesset” (Parlement).

Alliance fragilisée

Jeudi, une source au sein de Shass avait indiqué à l’Afp que le parti menaçait de quitter la coalition au pouvoir et exigeait “une solution avant lundi”. L’opposition, qui cherche à capitaliser sur la fronde des ultraorthodoxes pour faire tomber l’exécutif, tente de faire inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de mercredi un projet de loi de dissolution du Parlement. Formé en décembre 2022, le gouvernement de Benjamin Netanyahu tient grâce à une alliance entre son parti, le Likoud, des formations d’extrême droite, et des partis juifs ultraorthodoxes, dont le départ en bloc signifierait la fin du gouvernement.

Selon un sondage publié dans le quotidien de droite Israël Hayom en mars, 85% des juifs israéliens soutiennent un changement dans la loi sur la conscription des harédim dont 41% en faveur d’une loi rendant effectivement obligatoire le service militaire (32 mois pour les hommes) pour tous ceux d’entre eux en âge de le faire.

Dans le même temps, le chef de file de l’opposition israélienne de gauche, Yaïr Golan, a appelé à la fin immédiate de la guerre dans la bande de Gaza, et estimé que le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne représentait plus “la grande majorité” des Israéliens.

“Aujourd’hui, le gouvernement d’Israël ne représente pas la grande majorité des Israéliens”.

a déclaré Yaïr Golan, président du parti démocrate et ancien chef adjoint de l’armée.

“Sauver la démocratie”

Après plus de 20 mois de guerre déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, Israël “devrait mettre fin à la guerre dès que possible”, a déclaré Yaïr Golan à des journalistes.

Son parti, une alliance de formations de gauche, ne dispose que de quatre sièges à la Knesset (Parlement israélien) qui en compte 120, ce qui en fait l’un des plus petits groupes politiques. Mais dans un pays où la formation de coalitions est essentielle pour obtenir une majorité au Parlement, même des partis relativement petits peuvent exercer un pouvoir considérable.

Yaïr Golan s’est posé en représentant de “ceux qui veulent sauver la démocratie israélienne (…) d’un avenir corrompu” et de la “vision messianique, nationaliste et extrémiste d’une très petite faction de la société israélienne”. Une référence au gouvernement actuel, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël.

“La grande majorité souhaite que Israël reste la patrie du peuple juif et soit en même temps un État libre, égalitaire et démocratique”.

a-t-il ajouté.

Selon lui, les Israéliens souhaitent aussi pour la plupart la fin immédiate de la guerre à Gaza, le retour de tous les otages qui y sont encore retenus, et la création d’une commission d’enquête sur le 7-Octobre.

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