Par Joël Onana
Le testament de Silvio Berlusconi vient d’être ouvert et l’héritage est colossal. C’est sous les yeux des cinq enfants Berlusconi, convoqués chez le notaire à Milan, que le testament de leur défunt père Silvio a été ouvert, trois semaines après sa disparition, à 86 ans. La lecture des dernières volontés de la cinquième fortune de la Botte et ancien président du Conseil était très attendue.
Trois lettres manuscrites départagent l’héritage. Sur plus de 6 milliards d’euros, 100 millions d’euros sont destinés à sa compagne trentenaire. La même somme pour son frère. 30 millions d’euros sont pour son ami Marcello dell’Utri, condamné pour ses relations mafieuses, gardien des plus sombres secrets du Cavaliere et cofondateur de son parti Forza Italia. Un leg « pour l’affection que je leur ai portée et qu’ils m’ont portée », a écrit Silvio Berlusconi à l’encre noir, l’an dernier.
Un empire paternel
Mais son héritage ne se limite pas à des virements bancaires. Tout se joue sur la transmission d’un patrimoine bâti pendant des décennies par le magnat italien. La société financière familiale, appelée Fininvest, pèse 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires annuels. C’est désormais aux deux aînés, Marina et Pier Silvio d’en devenir actionnaires majoritaires – avec une part de 53%. Le reste est réparti entre les trois autres héritiers.
Tous sont chargés, par ce testament, d’assurer une continuité de cette maison mère composée de multiples sociétés, entre télévision, édition et finance et qui a vocation à s’agrandir, au-delà des frontières italiennes. Cet héritage éveille déjà les convoitises. Ambitieux et dans la lignée de son père, le fils aîné des Berlusconi l’a déjà promis : pas question de vendre cet empire paternel.