Par Sandra Embollo
L’Union européenne a décidé de suspendre son aide à l’allègement de la dette du Zimbabwe, à la suite de la promulgation par le président Emmerson Mnangagwa d’une loi controversée modifiant le cadre juridique des organisations bénévoles privées (PVO). Cette législation vise spécifiquement les organisations de la société civile et les ONG, suscitant de vives critiques
La décision de suspension du financement de l’ Union européenne au Zimbabwe intervient après l’adoption par le président Emmerson Mnangagwa d’une loi controversée modifiant la réglementation sur les organisations bénévoles privées (OBP).
Cette nouvelle législation renforce le contrôle gouvernemental sur les ONG, en autorisant notamment l’examen de leurs financements et la dissolution d’organisations jugées non conformes. Si le gouvernement justifie cette loi par la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, elle est dénoncée par des défenseurs des droits humains comme un outil pour museler la dissidence.
L’ambassadeur de l’UE au Zimbabwe, Jobst von Kirchmann, a exprimé sa déception, soulignant que cette loi allait à l’encontre des engagements pris par Harare dans le cadre du processus de résolution de la dette, estimée à plus de 21 milliards de dollars.
L’UE reste toutefois ouverte à une révision de sa position si le Zimbabwe montre un réel engagement envers les réformes et le respect des droits civiques.