Par Julie Peh
Ce rapport met en évidence de nombreuses malversations financières qui auraient été couvertes ou directement bénéficié à l’ancien Premier ministre Choguel Maïga.
Les principaux points du rapport :
Un prêt irrégulier : Le BVG a découvert l’approbation d’un prêt d’un montant de plus de 20 milliards de FCFA (environ 30 millions d’euros) qui aurait bénéficié au Trésor public du Mali en avril 2020.
Dépenses indues : Le rapport relève des dépenses indues au profit du personnel, notamment des abonnements téléphoniques, pour un montant de près de 13 millions de francs CFA (environ 20 000 euros).
Non-reversement de redevances : Le BVG a constaté le non-reversement de redevances destinées à l’ORTM, la télévision d’État, pour un montant de plus de 92 millions de FCFA (environ 140 000 euros).
Équipements manquants : Le rapport signale des équipements manquants, tels que des équipements wifi et des ordinateurs, pour un montant de près de 15 millions de FCFA (environ 22 800 euros).
Conséquences pour Choguel Maïga
Choguel Maïga est accusé d’avoir directement bénéficié de certaines de ces malversations financières. Le BVG a transmis ses conclusions à la section des comptes de la Cour suprême, ce qui pourrait entraîner des suites judiciaires.
Cette affaire est particulièrement sensible dans le contexte politique actuel du Mali, où Choguel Maïga a été limogé de la Primature en novembre 2024. Les observateurs politiques estiment que cette affaire pourrait servir de terrain de règlement de comptes politiques.