Par Joël Onana
Après des mois d’incertitude, Antonio Guterres a tranché : il faudrait selon lui maintenir la Minusma pour assister le Mali qui vient de programmer un retour à l’ordre constitutionnel. Il recommande donc au Conseil de prolonger la mission d’un an et de maintenir le nombre d’effectifs autorisés.
Cependant, le patron de l’Onu compte aussi aller plus loin. Il souhaite reconfigurer la Minusma, limiter ses priorités, rationaliser ses missions et déployer les équipes et les « casques bleus » là où il y en a le plus besoin. Ainsi, certains camps pourraient être fermés, comme celui de Ber vers Tombouctou. Des troupes pourraient être retirées, comme dans la région de Kidal. Le secrétaire général note par ailleurs des progrès réalisés dans la transition politique – un référendum constitutionnel doit se tenir dimanche mais il regrette aussi les restrictions de déplacements imposées aux soldats de la Minusma.
Enfin, il s’est dit très inquiet des conclusions du Haut-Commissariat aux droits de l’homme qui vient d’accuser l’armée malienne et des combattants étrangers d’avoir exécuté au moins 500 personnes à Moura l’an dernier, et réclame une enquête transparente.