Par Joël Onana
Ils sont tchadiens, guinéens, égyptiens, népalais, bangladais. Les derniers casques bleus de la Minusma ont quitté Kidal mardi, par la route. Leur convoi déplore déjà plusieurs attaques et huit blessés, dont un gravement. Une partie du personnel onusien, notamment les civils, avait pu quitter Kidal par avion, mais toutes les autorisations demandées n’avaient pas été délivrées.
Aujourd’hui, c’est pour un autre type de vols que la Minusma sollicite des autorisations. Non plus pour évacuer les casques bleus, mais pour sécuriser leur convoi terrestre.
« Nous demandons chaque jour à pouvoir faire des vols de surveillance et de couverture aérienne, explique un cadre de la Minusma, et chaque jour, on nous répond non. »
Des demandes de survol du convoi
Concrètement, il s’agirait de permettre aux avions de la Minusma de survoler le convoi en temps réel, afin de dissuader la poser de mines artisanales par les groupes jihadistes, et de permettre une intervention immédiate en cas d’incident. « La route est encore longue jusqu’à Gao, plusieurs centaines de kilomètres. Les autorités maliennes de transition ont le pouvoir d’améliorer les chances de survie de nos Casques bleus », plaide encore ce cadre onusien. Sollicitée par RFI sur les raisons justifiant ces interdictions de vol, l’armée malienne n’a pas donné suite.