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Par Joël Onana, Avec Actu Cameroun
L’ancien capitaine emblématique des Lions Indomptables du Cameroun, fort de son expérience sur les terrains africains et internationaux, semblait prêt à relever un nouveau défi. Mais à peine l’annonce faite, un retournement de situation a fait voler en éclats cette perspective. La Fédération centrafricaine de football a en effet désavoué cette nomination, arguant que la décision avait été prise sans son approbation officielle. Ce rejet inattendu a mis en lumière des tensions internes au sein de l’instance dirigeante, où les divergences de vues semblent peser lourdement sur les choix stratégiques. Dans ce climat électrique, c’est finalement Euloge Enza Yamissi, ancien capitaine respecté de l’équipe nationale, qui a été nommé sélectionneur principal.
Ce choix est loin d’être anodin. Enza Yamissi, bien connu des joueurs et apprécié pour son leadership naturel, incarne une figure de stabilité. Son expérience sur le terrain et sa connaissance des dynamiques internes de l’équipe font de lui un pilier capable de fédérer et de reconstruire autour d’un projet clair. Son arrivée à la tête des Fauves est perçue comme un acte de rassemblement, dans une période où la cohésion semble être le mot d’ordre.
Les deux rencontres amicales prévues contre la Mauritanie (6 juin) et le Niger (10 juin) s’annoncent cruciales pour la Centrafrique. Elles permettront à Enza de tester ses orientations tactiques, d’évaluer le potentiel de son groupe et de poser les bases d’une nouvelle ère pour la sélection. Ces matchs seront également l’occasion, pour les supporters, de jauger les premiers effets de ce changement inattendu à la tête de l’équipe. Cette affaire met en lumière les défis structurels auxquels fait face la Fédération centrafricaine de football, entre gestion interne complexe et quête de légitimité sur la scène internationale. Si la mise à l’écart de Rigobert Song représente une occasion manquée, la nomination d’Euloge Enza Yamissi pourrait bien marquer le début d’un renouveau pour les Fauves. À condition que la stabilité institutionnelle suive, et que la confiance soit au rendez-vous.
Les prochains mois seront décisifs pour juger si ce changement de cap, imposé par les circonstances, sera bénéfique. Mais une chose est sûre : les projecteurs sont désormais braqués sur Bangui, où les attentes sont grandes, et les rêves de grandeur encore intacts.
