Par Arlette Akoumou Nga
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que son pays reconnaîtrait l’Etat de Palestine en septembre, sauf si Israël prenait une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza assiégée.
« Je peux confirmer que le Royaume-Uni reconnaîtra l’Etat de Palestine d’ici à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza, convienne d’un cessez-le-feu et s’engage dans une paix durable et à long terme, ravivant la perspective d’une solution à deux Etats ».
a déclaré le dirigeant travailliste.
Il demande aussi à Israël de « permettre aux Nations unies de reprendre la fourniture d’aide et de s’engager à ce qu’il n’y ait pas d’annexions en Cisjordanie ».
La pression s’est intensifiée ces derniers jours sur le dirigeant britannique, après l’annonce d’Emmanuel Macron jeudi que la France allait reconnaître un Etat palestinien lors de l’Assemblée générale de l’Onu en septembre, devenant ainsi le premier pays du G7 à le faire.
« J’ai toujours dit que nous reconnaîtrions un Etat palestinien comme une contribution à un véritable processus de paix, au moment où cela aurait le plus d’impact pour une solution à deux Etats. Maintenant que cette solution est menacée, c’est le moment d’agir ».
a poursuivi Keir Starmer à l’issue d’une réunion de son cabinet, qu’il avait rappelé mardi en urgence.
Il exige du Hamas la libération des otages restants ainsi que sa démilitarisation totale, afin qu’il « ne joue plus aucun rôle clé » dans le territoire palestinien. La veille, le président américain Donald Trump s’était abstenu de toute critique à propos d’une éventuelle reconnaissance, lors d’une conférence de presse dans son complexe de golf de Turnberry, en Ecosse.
Quand les journalistes lui avaient demandé si Keir Starmer devait céder à la pression croissante des députés britanniques et reconnaître l’Etat de Palestine comme la France, Trump avait simplement déclaré : « Je ne vais pas prendre position, ça ne me dérange pas que lui (Starmer) le fasse ».
