Par Joseph OLINGA N.
La résolution proposée par Reporter sans frontières (Rsf), et le Comité de protection des Journalistes (Cpj), au Parlement européen, le 02 avril 2025, appelle à la libération “immédiate et sans condition”de Amadou Vamoulke, Kingsley Fomunuy Njoka, Mancho Bibixy, Thomas Awah Junior et Tsi Conrad. Des journalistes interpellés dans l’exercice de leur profession puis incarcérés depuis des années dans des prisons camerounaises.
Le rapport rendu public par le Parlement européen demande à l’Union européenne et à ses États membres de discuter des cas de ces journalistes en vue de leur libération. Mais aussi d’envisager des sanctions diplomatiques et économiques contre le gouvernement camerounais, au cas où les cinq (05) journalistes ne sont pas libérés.
Juridictions militaires
La résolution du Parlement européen condamne également la tendance du gouvernement camerounais a traduire “systématiquement” des civils devant les tribunaux militaires. Procédure contraire au droit international et aux dispositions du droits camerounais qui consacre la liberté d’expression et la liberté de presse. Une démarche longtemps condamnée par le Comité pour la Protection des journalistes (Cpj).
A l’instar du Cpj, à travers ces différents rapports sur la situation des journalistes au Cameroun, le Parlement européen “Invite les États membres à faciliter les demandes de visa humanitaires pour les journalistes Camerounais qui courent le risque d’être persécutés.”
Au Cameroun, les journalistes, des acteurs politiques et de la société civile ainsi que des citoyens ordinaires sont régulièrement interpellés puis incarcérés aux motifs abusivement invoqués “de terrorisme, de subversion et de diffusion de fausses informations.”
Implication exhaustive aux procès
Les mesures préconisées par le Parlement européen s’étendent à la protection des journalistes en activité au Cameroun. Outre la protection des journalistes, le Parlement européen appelle l’Union européenne et les représentations diplomatiques des États membres à prendre des mesures restrictives à l’encontre du gouvernement pour les cas de violations des droits de l’homme au Cameroun.
C’est dans cette perspective que le Parlement européen de condamner “les violations structurelles des droits de l’homme et des journalistes commises par les autorités camerounaises.” De même que le Parlement européen appelle la commission éponyme et les États membres à s’impliquer de manière “exhaustive” aux procès impliquant les journalistes au Cameroun.